Le jeune activiste environnemental Pierre Dossa a pris part lundi 2 décembre à une séance de travail à la direction générale de la Police républicaine. Cette séance a été initiée suite à une dénonciation de l’activiste sur le non-respect des normes environnementales par l’institution policière sur la pratique de brûlage des déchets.
Dans une lettre adressée à la Police républicaine, Pierre Dossa a dénoncé le brûlage des déchets à l’air libre à Cotonou. Le jeune activiste environnemental a, par le biais de sensibilisation utilisant les approches Iec et Cesp, pointé du doigt la pratique courante du brûlage des biens saisis par les forces de l’ordre lors des opérations de répression menées contre les vendeurs ambulants et les sans-abri à Cotonou.
«Bien que cette méthode semble rapide pour éliminer les objets saisis, elle comporte de réels dangers pour l’environnement et la santé publique», dénonce-t-il. Cette pratique ajoute Pierre Dossa, constitue une violation du Code de l’environnement «et des lois régissant la gestion des déchets en République du Bénin, produisant des émissions toxiques nuisibles à la qualité de l’air et mettant en danger la santé des citoyens».
Pierre Dossa a insisté sur la nécessité d’une formation continue des policiers concernant la gestion des déchets et l’impact environnemental du brûlage à l’air libre. Il a également proposé des solutions alternatives, telles que l’orientation des objets saisis vers des centres de recyclage ou leur restitution à des associations locales, pour en faire un usage plus respectueux de l’environnement.
Les engagements de la Dgpr
Lors de la réunion lundi dernier, la police a accueilli favorablement les remarques de Pierre Dossa et a exprimé sa reconnaissance envers son engagement en faveur du bien-être public et de la durabilité environnementale. Le représentant de la Dgpr a affirmé que les forces de l’ordre, désormais pleinement conscientes des enjeux, prendraient des mesures immédiates pour mettre fin au brûlage à l’air libre des déchets saisis.
Il a notamment été annoncé que les déchets seraient désormais traités conformément aux normes en vigueur, en respectant scrupuleusement les lois béninoises relatives à la gestion des déchets. La direction a également promis d’adopter des pratiques plus durables, telles que l’envoi des biens saisis vers des structures spécialisées dans le recyclage ou la réutilisation des matériaux. Par ailleurs, la police a assuré qu’un effort de sensibilisation sera entrepris auprès de ses agents pour les familiariser avec les réglementations environnementales et les bonnes pratiques écologiques.
En réponse aux engagements pris par la Dgpr, Pierre G. Dossa a exprimé sa reconnaissance à l’endroit du directeur général pour sa réactivité et sa volonté manifeste de s’investir activement dans la protection de l’environnement. Il a salué l’approche adoptée par la police, visant à concilier le respect de l’ordre public et la préservation de l’environnement. Pour lui, cette démarche pourrait servir de modèle pour d’autres institutions publiques.