Le Bénin célèbre autrement la Journée internationale des droits de la femme. Loin des cérémonies festives, il organise plutôt un Forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre. Cette rencontre qui dure deux jours s’est ouverte jeudi 7 mars à Cotonou.
Le Forum national sur les investissements au profit de la femme et du genre s’inscrit dans le cadre de la célébration ce vendredi 8 mars, de la Journée internationale des droits de la femme. Cette rencontre est une initiative du ministère des Affaires sociales et de la microfinance. Elle à travers l’Institut national de la femme. « Ce forum va focaliser toutes les attentions sur les investissements au profit de la femme et du genre » annonce le président du comité d’organisation, Hervé Anani.
Le thème de ce forum s’inscrit dans une logique pragmatique salue le coordonnateur résident du système des Nations-Unis Salvator Niyonzima. Selon lui, il permet de faire le bilan de ce qui a été fait au profit des femmes. Puis, permettra d’analyser ce qui est, les obstacles, les opportunités. Et enfin, côté engagement, ce thème permettra de fixer de nouveaux objectifs pour le futur.
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Cette année, le thème retenu est « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». A l’ouverture du forum, le coordonnateur résident du système des Nations-Unis a donné lecture du message du secrétaire général de l’Onu à l’occasion de l’édition 2024 de la Jif. Dans le message, Salvator Niyonzima explique le contour du thème choisi. Ce thème souligne-t-il, « nous rappelle qu’il faut mettre fin au patriarcat, il faut mettre de l’argent sur la table ». Ainsi donc, les gouvernants et les partenaires techniques et financiers sont invités à soutenir les femmes qui sont en première ligne de ce combat.
Accélérer le rythme
Le monde est en état d’urgence. Et le besoin d’accélérer le rythme se fait sentir. C’est ce que fait remarquer la présidente de l’Institut national de la femme (Inf) Huguette Bokpe à travers ce thème. Elle évoque comme situations urgentes, les conflits géopolitiques, les crises humanitaires, la forte recrudescence de la pauvreté marquée par les inégalités socio-économiques croissantes et les impacts persistants de la pandémie de Covid-19. A cela s’ajoutent l’aggravation des effets du changement climatique, la menace liée à la cybercriminalité, la menace terroriste avec leur migration forcée.
Ces situations constate la présidente de l’Inf, « affectent gravement les femmes et les filles ». Elles exacerbent les violences domestiques, en accroissant leur vulnérabilité et en provoquant la réduction ou la perte des moyens de subsistance.
Face à ce tableau sombre, investir dans les femmes est encore plus devenu est impératif. Et ces investissements doivent toucher plusieurs domaines.
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Au Bénin, le gouvernement fait de gros efforts autant sur les plans institutionnel, législatif, d’allocation de ressources, de participation des femmes à la gouvernance. « Mais la réalité nous appelle à redoubler d’effort » lance Huguette Bokpe.
Trois ministres du gouvernement ont pris part à la cérémonie d’ouverture de ce forum qui prend fin ce vendredi. Il s’agit des ministres des Affaires sociales et de la microfinance Véronique Tognifodé, du Travail et de la Fonction publique Adidjatou Mathys et des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle Kouaro Yves Chabi.