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Services d’eau et d’assainissement : 52% de béninois non satisfaits

Par Sêdaminou Béni AGBAYAHOUN
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Les populations africaines ne sont pas satisfaites de la gestion par les gouvernants de leurs besoins en eau et assainissement, selon le réseau panafricain Afrobarometer qui a dévoilé, le 19 mars les résultats de ses enquêtes sur les défis liés à l’eau dans les pays africains.

Afrobarometer a mené l’enquête dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau. Elle monte que 61% africains estiment que leurs gouvernants s’y prennent mal en matière de fourniture de service d’eau et assainissement. Au Bénin, 52% de citoyens répondent par «Plutôt/très mal» à la question d’Afrobarometer : «Qualifier la manière, bonne ou mauvaise, dont le gouvernement actuel répond à la fourniture de services d’eau et d’assainissement», selon le Round 9 des enquêtes réalisées entre 2021 et 2023. Le Seychelles s’en tire avec seulement 11%. Le Gabon ferme la marche avec 87%. Les besoins en eau potable figurent en quatrième position des priorités des populations des 39 pays pris en compte dans l’enquête. Devant la question de l’eau, il y a le chômage (33%), la gestion de l’économie (29%) et la santé (29%). Au Bénin et au Mozambique, c’est la priorité n°1.

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Accès à l’eau

Sur ce même échantillon, seulement 27% dispose de l’eau courante à la maison pour l’usage domestique. Pour le reste, 17% vont vers les infrastructures publiques, 16% aux puits tubulaires ou forage. Les populations rurales et les ménages pauvres sont les plus touchés par la pénurie d’eau. 29% en milieu rural contre 20% en ville. En ce qui concerne l’assainissement, seulement 24% de béninois reconnaissent la présence de système d’évacuation des eaux usées. La Tunisie obtient le meilleur score avec 79%.

Ces chiffres évoquent l’urgence de prendre des mesures en vue de garantir un meilleur accès à l’eau potable aux populations et un système d’évacuation des eaux usées. Sur la question, l’activiste environnemental Pierre Dossa a, dans un entretien accordé à Bénin Intelligent, alerté sur les risques d’une urbanisation non-contrôlées notamment à Abomey-Calavi.

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« Engorgement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales, la pollution de la nappe phréatique, l’augmentation probable du prix de l’eau potable, la présence des matières organiques dans les quartiers sans latrines, une gestion inadéquate des déchets liquides et solides, ainsi que le manque d’espace pour la construction d’infrastructures sanitaires et routières adéquates », énumère par Pierre Dossa pour l’avenir si rien n’est fait.

Il propose par ailleurs d’interdire à la population d’aménager dans les zones de drainage. Il suggère également l’inclusion de l’obligation d’installer « des poubelles de qualités et des latrines adaptées à la nature des bâtiments à construire » dans les permis de construire.

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Toilettes

Toujours selon Afrobarometer, seulement un tiers (34%) des Africains disposent de toilettes à la maison. Les ménages urbains sont beaucoup plus susceptibles que les ménages ruraux de disposer de toilettes à la maison (50% contre 18%). Tout comme les ménages aisés par rapport aux ménages pauvres (71% contre 20%).

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