Le premier Dialogue mondial des jeunes a accouché de nombreuses recommandations. 500 jeunes venus de plus de 130 pays les ont soumises aux parties prenantes à l’issue de la rencontre. Ils insistent sur leur droit, leur choix et leur dignité.
Le Dialogue mondial des jeunes a été organisé par le gouvernement et l’Unfpa du 4 au 5 avril à Cotonou. Les recommandations issues de la rencontre portent sur le droit, la santé sexuelle et reproductive, l’égalité des genres, l’éducation, les changements climatiques et la paix.
Sur le Droit et la santé sexuelle et reproductive (Dssr), le premier point concerne « mon corps ma vie, santé de la reproduction ». Les jeunes demandent aux Etats de voter des lois qui ne les privent pas des services de santé de la reproduction, de générer les cadres juridiques qui permettent de lutter contre les Violences basées sur le genre.
Pour les jeunes, l’égalité des genres est la base des droits humains et du développement social. C’est pourquoi, ils invitent les Nations unies et toutes les parties prenantes à prendre des mesures plus fortes pour éviter l’interférence des mouvements anti-genre et de renforcer la capacité de la jeunesse.
Sur le plan éducatif, les participants à la rencontre de Cotonou recommandent d’assurer l’éducation gratuite à tous les jeunes adolescents. Notamment ceux des zones reculées « en subventionnant l’éducation pour tous les groupes marginalisés ». Ils demandent également d’assurer « l’éducation globale pour la sexualité à l’école et hors de l’école, transformer le système éducatif pour s’attaquer aux inégalités des genres, dans les écoles et dans la société en général, insister pour que les hommes et les femmes fassent partie de cette transformation, reconnaître et investir dans les programmes d’éducation non formelle notamment ceux qui sont gérés par les jeunes, intégrer la sensibilisation sur la santé mentale dans l’éducation ».
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En matière de développement durable, les jeunes appellent à « assurer les engagements concernant la sécurité des jeunes et des femmes ». Mais aussi de faire en sorte que le financement pour ces programmes et pour les initiatives climatiques soient disponibles. La lutte contre les changements climatiques et les migrations en vue de prévenir les jeunes qui vivent dans les zones contaminées sont aussi d’une importance capitale pour les participants.
La question de la paix dans le monde préoccupe également les jeunes. Ils appellent à la libération de la Palestine. « Le dialogue mondial des jeunes a parlé. Maintenant c’est l’heure d’agir » ont-ils lancé.
Le Bénin, porte-voix des jeunes
Ces recommandations ne sont pas tombées dans les oreilles de sourd. « Nous vous avons écouté. Vous avez été audibles. Nous allons travailler avec le gouvernement dans le but de renforcer le mécanisme pour l’appui aux jeunes à travers des plans d’action » a déclaré la directrice exécutive de l’Unfpa.Natalia Kanem.
« Les conclusions présentées rassurent de la qualité des échanges et illustrent aussi la passion et le grand intérêt que chacun de vous a manifesté autour des différents sujets », apprécie Amadou Yacoubou. Le représentant du ministre du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale Abdoulaye Bio Tchané à la cérémonie de clôture de ce dialogue, a promis que les « commentaires et recommandations seront relayés dans tous les dialogues et réunions ultérieures ». Le ministre Abdoulaye Bio Tchané annonce qu’il sera lui-même à la 55e commission de la population et du développement à New York en septembre prochain. « Je me ferai aussi le devoir d’être ambassadeur de vos débats », a-t-il promis.
