La crise entre le Bénin et le Niger est loin de connaitre son épilogue. Les deux pays durcissent le ton chaque jour pour faire fléchir l’un ou l’autre. Mercredi 22 mai, le Bénin a interdit le transport fluvial en direction du Niger. Un moyen pour mettre un terme à la circulation illicite au niveau des frontières entre les deux pays.
En effet, malgré la fermeture des frontières du côté du Niger, le trafic à travers le fleuve Niger continue. Cotonou estime qu’il s’agit d’un trafic illicite pur et simple. Selon les autorités béninoises, la fermeture de la frontière du côté du Niger sous-tend aussi une fermeture des frontières fluviales.
« Le fleuve fait partie des frontières. Le Niger dit que ses frontières avec le Bénin sont fermées. C’est une conséquence. Et puis, avec le flux de personnes sur le fleuve et les barques dont personne ne contrôle le chargement, si un drame survient ce n’est pas bon » confie à Bénin Intelligent une source proche des autorités béninoises.
Pour Cotonou, les relations entre deux pays ne sauraient se baser sur l’informel.
La crise entre le Bénin et le Niger date de juillet 2023 au moment où le Bénin a fermé ses fermetures avec le Niger. Malgré la réouverture des frontières côté béninois, les autorités nigériennes ont maintenu leurs frontières fermées avec le Bénin. Elles accusent Cotonou d’abriter des bases militaires françaises et d’entrainer des terroristes dont le but est de déstabiliser leur pays. Des accusations rejetées par les autorités béninoises.
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