Dans le cadre de l’organisation d’une formation au profit des jeunes sur les polluants climatiques, Youth initiative for land in Africa (Yilaa) a organisé le mercredi 12 juin à Calavi, une séance de concertation avec les parties prenantes. Le but est d’élaborer des stratégies pour la mise en œuvre du projet d’adoption des technologies agro écologiques.
La rencontre a rassemblé acteurs agricoles, politiques et ceux de la société civile. Ce projet de Yilaa vise à réduire les polluants climatiques à courte durée de vie dans la production agricole, notamment la culture du maïs et du riz.
En effet, « nous vivons à une époque où les défis environnementaux et climatiques nous obligent à repenser nos pratiques agricoles. Les Polluants climatiques à courte durée de vie (Pccdv) sont préoccupantes en raison de leur impact rapide et sévère sur notre climat et notre santé», souligne Innocent Houédji, coordonnateur de Yilaa. Une action rapide pour les réduire permettrait d’éviter chaque année 2,4 millions de décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur d’ici 2030, selon le Programme des nations unies pour l’environnement.
« Ce projet de Youth initiative for land in Africa (Yilaa) et ses partenaires est donc d’une grande importance car cela va permettre aux acteurs de mieux adopter ces technologies afin de réduire les polluants pour améliorer la sécurité alimentaire et préserver la santé de nos populations », ajoute Thérèse Zounon, représentante du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
L’adoption des technologies agro écologiques s’impose à cet effet, comme une solution viable et durable. Ce projet de Yilaa vise donc à promouvoir des pratiques agricoles qui augmentent la productivité du maïs et du riz et réduire les émissions de Pccdv. Cela va permettre aux jeunes du secteur agricole d’améliorer leurs connaissances sur les effets des polluants. Ainsi, « nous pouvons espérer un avenir pour une agriculture africaine prospère, tout en étant respectueux de l’environnement », pense Innocent Houédji.
500 jeunes attendus
Au plan national, 500 participants sont attendus à cette formation. Le centre Iita d’Abomey-Calavi va accueillir 125 jeunes des départements de l’Atlantique et de Littoral. Dans le septentrion, les villes retenues sont Parakou et Natitingou. Dangbo a été choisi pour abriter cette formation, dans la vallée de l’Ouémé.
Les profils retenus pour les bénéficiaires sont ceux des jeunes et femmes des organisations paysannes, des groupements de femmes, des associations de jeunes qui travaillent dans le secteur agricole, des producteurs du maïs et du riz, et toute personne qui s’intéresse à la production agricole. Mais surtout «des personnes qui seront en mesure de restituer, de former d’autres sur ce qu’ils auront reçu à la formation, pour que cela ait un impact sur nombreux acteurs », précise Dieudonné Kakessa, spécialiste en agro écologie.
La formation va durer une journée par localité, entre 8h et 19h, à partir du 24 juin prochain.
Par Félicité DJIGLA
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