Après les Vodun days, le Bénin s’apprête à organiser un autre événement culturel et touristique inédit du 2 au 4 août. Il s’agit du Festival des masques de Porto-Novo, qui n’est rien d’autre que le nouveau format du Festival international de Porto-Novo (Fip). Les organisateurs ont apporté des précisions sur cet événement mercredi 24 juillet, lors d’une conférence de presse à Cotonou.
La conférence de presse d’annonce du Festival des masques de Porto-Novo a été animée par les responsables des différentes institutions impliquées dans son organisation. À savoir, le directeur de cabinet du ministre du Tourisme, de la culture et des arts, le maire de la ville de Porto-Novo. Mais également le directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac).
«Le Festival des masques de Porto-Novo est un concept repensé par la mairie de Porto-Novo et le gouvernement» souligne le directeur de cabinet du ministre du Tourisme, de la culture et arts Écric Folly Totah. Cette refonte précise-t-il, «répond aux exigences qui reflètent la volonté du gouvernement de dynamiser l’événement pour lui donner une dimension internationale».
Le Festival des masques de Porto-Novo se tient août. Contrairement au Festival international de Porto-Novo qui se tenait en janvier. Le mois d’août coïncide avec les vacances scolaires. Ce choix vise à «permettre aux Béninois de la diaspora de pouvoir participer à l’événement. Il offre également aux touristes qui viennent dans notre pays de vivre les traditions artistiques, les masques de différentes sphères et ères culturelles. Ce sera aussi un moment de partage et de découvertes qui rassemble les artistes, les artisans poursuivis par un intérêt commun» explique Écric Folly Totah.
En soutenant le festival des masques de Porto-Novo, le gouvernement entend renforcer l’attractivité du Bénin tout en préservant et en célébrant le patrimoine immatériel.
Attractivité du Bénin
Les Festival des masques de Porto-Novo n’est que la professionnalisation du Festival international de Porto-Novo soutient également le maire de Porto-Novo Charlemagne Yankoty. Selon lui, ce changement constitue une étape décisive. Il vise à marquer l’attractivité du Bénin en général et particulièrement la ville capitale, Porto-Novo. «En mettant en lumière les masques, symbole puissant de notre patrimoine culturel et du génie créateur de nos ancêtres, nous offrons à ce festival une identité forte qui reflète la richesse culturelle de notre pays, berceau du Vodun» ajoute le maire.
L’édition test du Festival des masques de Porto-Novo a pour thème «Les traces du Vodun dans les arts et cultures des sociétés post esclavages». Cet événement va démarrer avec le colloque scientifique. C’est d’ailleurs l’une des particularités du festival par rapport aux Vodun days, relève le directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture William Codjo.
Le colloque scientifique va s’étaler sur les trois jours de manifestation. «Nous aurons au total 70 communications. Elles seront animées par des chercheurs, des universitaires venus de l’Amérique du nord, de l’Amérique Latine, des Caraïbes, de l’Afrique et bien évidemment du Bénin» annonce-t-il.
Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire invités
En dehors des masques sacrés et profanes qui viendront de toute l’étendue du territoire national, le Bénin attend dans le cadre de ce festival des masques sacrés venus du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire. Les manifestations se dérouleront sur plusieurs sites. Notamment, l’esplanade de l’Assemblée nationale, les places mythiques de Lokossa honto, Migan honto, Abessan ainsi que tout le long de la berge.
Le festival des masques de Porto-Novo propose la procession des masques sacrés et profanes, l’animation des places Vodun honto, les concerts, un village artisanal, des stands de gastronomie et un colloque scientifique à l’École du patrimoine africain (Epa).
Le clou des activités sera la procession des masques. Elle se tiendra dans l’après-midi du 4 août. Au cours de ce festival, seuls les artistes nationaux vont animer les différents concerts prévus, ont rassuré les conférenciers.