Des personnes arnaquent au nom de la Société de gestion des déchets et de la salubrité (Sgds Sa). Elles se font passer pour des agents et prétextent d’une opération de promotion. Une victime identifiée par Bénin Intelligent a ainsi perdu 70 000F.
Monsieur D. était au bureau lorsqu’il reçoit, le jeudi 8 août, l’appel du prénommé Bernard. Celui-ci se présente à lui comme agent de la Sgds SA. La société de gestion des déchets et de la salubrité, dit-il, «est en train de faire une promotion pour doter ses abonnés de poubelles certifiées et sécurisées avec cadenas et code QR».
Avant de se rendre à son bureau, il l’avait manqué déjà 2 fois à la maison. Preuve de sa détermination à aller au bout de la manœuvre. En effet, il a réclamé 10 000F auprès de ses enfants comme frais d’enregistrement de la maison. Somme que les enfants ont dit ne pas disposer.
«C’est en repartant qu’il a pris mon numéro auprès de mes enfants. Donc je l’ai rappelé à mon arrivée et il est revenu. Il m’a expliqué que la Sgds est en train de faire une promotion de poubelles et que la date de clôture de la promotion arrive à terme le jeudi 8 aout 2024. Il avait sur lui des contrats pré-signés et enregistrés. Il m’a fait signer deux contrats pour mes deux maisons car je voulais prendre une poubelle pour moi et une pour mes locataires. Il m’a fait comprendre que chaque poubelle coûte 35 000 Fcfa donc les deux font 70 000 Fcfa» raconte la victime.
35 000F l’unité ? Le prix indiqué par l’intéressé est astronomique. Puisque les poubelles homologuées sont vendues en réalité à 18 000 F et disponibles exclusivement au siège de la société à Cotonou. Le professeur n’a pas fait attention et paie.
Seulement, le samedi 10 août, jour convenu pour la livraison, le présumé agent de la Sgds n’a pas répondu au rendez-vous. Curieusement, en lieu et place de Bernard, un autre numéro inconnu appelle l’enseignant et demande un complément de 30 000F.
Ce second agent «s’est présenté à moi comme étant un agent de la Sgds et qui me disait que la poubelle de mes locataires devrait être plus grande. Il a déclaré travailler en accord avec son ami Bernard. (…) Il a demandé alors de lui envoyer par momo 25 000F en attendant la finalisation du processus et j’ai refusé», poursuit-il dans le document adressé à la Centre national d’investigation numérique (Cnin)
Coïncidence ? Bernard revient à la charge et donne rendez-vous au professeur «à leur agence sise dans la rue de Fececam Calavi … pour retirer les contrats signés». Arrivé sur place, la victime découvre plutôt un point de regroupement d’ordures. Il se confie à une secrétaire qui lui révèle enfin que «le nommé Bernard n’est pas» un agent de la Sgds.
Depuis lors, « Toutes les tentatives pour le joindre au téléphone ont échoué car son numéro ne passait plus. C’est ainsi que j’ai compris que je viens de subir une arnaque…» raconte-t-il dans une plainte.
La Sgds admet
Une semaine après, la Sgds reconnaît, dans un communiqué, que son nom est utilisé à des fins d’arnaque. Le mode opératoire décliné dans ledit communiqué est exactement celui auquel le professeur D. a mordu. Combien de victimes le réseau d’arnaque a-t-il déjà fait ? La Sgds appelle à la vigilance.