La Commission électorale nationale autonome (Cena) s’approprie la loi portant code l’électoral en République du Bénin. Elle a organisé du mardi au mercredi 11 septembre à Cotonou en collaboration avec l’Assemblée nationale, un atelier sur les nouvelles dispositions de cette loi.
L’initiative de la Cena s’inscrit dans le cadre des élections générales de 2026. Ainsi, à partir de 2025, le Bénin entrera dans un cycle électoral. « Depuis la première planification des opérations électorales que la Cena a tenue fin 2023, elle était déjà en capacité de dérouler le chronogramme des élections générales qui a été adopté ce jour-là. Le vote et la promulgation de la loi n°2024-13 du 15 mars 2024 portant code électoral en République du Bénin nous oblige à adapter ces chronogrammes à une mise à jour en tenant compte des dispositions de cette loi promulguée », indique le Directeur général des élections (Dge) Abou Boucary Soule Adam.
Cette rencontre annonce la seconde phase de l’atelier de planification électorale que la Cena va bientôt organiser, ajoute le Dge.
L’atelier s’articule autour de deux grandes thématiques. La première porte « sur les innovations contenues dans la nouvelle loi, ainsi que sur leur appropriation par les différents acteurs » précise le président de la Commission électorale nationale autonome, Sacca Lafia. La deuxième thématique traite « de la responsabilité de la Cena dans la mise en œuvre de ces nouvelles dispositions à travers chaque Direction technique ».
Les attentes
Quatre résultats sont attendus de cet atelier. À savoir, relever les innovations contenues dans la nouvelle loi, comprendre les implications de ces innovations, non seulement pour la Cena mais aussi pour les partis politiques, anticiper sur les difficultés susceptibles de surgir dans l’application de ces nouvelles dispositions et enfin, proposer des approches de solutions pour prévenir tout blocage et assurer la continuité du processus électoral.
La principale communication de cet atelier qui est d’ailleurs la communication inaugurale a pour thème « Comprendre les innovations contenues dans la loi n°2024-13 du 15 mars 2024 portant Code électoral en République du Bénin ». Elle a été animée par le député Orden Aladatin, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale.
Le député du parti Union progressiste le renouveau a fait savoir que les modifications apportées au Code électoral ne sont pas seulement l’initiative du Parlement. Plusieurs articles des nouvelles dispositions de la loi relèvent de la réponse aux suggestions de la Cena et de la Cour constitutionnelle. Il en dénombre, cinq articles suggérés par la Cena et 2 deux autres par la Cour constitutionnelle.
Vers un Parlement monocolore ?
Sur la question des « 10% au plan national et 20% par circonscription électorale », Orden Aladatin jure qu’aucun parti politique n’est visé. L’idée de la réforme, explique-t-il, est de faire en sorte que dans les années à venir, il n’y ait que des partis d’envergure nationale. « Un, deux. Si c’est trop, ça va être trois partis. Nous sommes en train de faire pour demain », avoue-t-il.
Il reconnait que l’application de la loi «peut être difficile pour certains aujourd’hui», mais les retombées sont pour le futur, rassure le député. « Les gens croient que c’est certains particulièrement qui sont visés. Non ! Si ce code devrait être appliqué [lors des législatives de 2023], moi le parti auquel j’appartiens ne passerait pas ». Alors prévient Orden Aladatin, le Bénin peut avoir à l’avenir un ‘’Parlement monocolore’’. « Parlement monocolore tout cela, que ça ne fasse peur à personne. On peut bien avoir des Parlements monocolores » insiste le président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale.
Sa crainte «c’est que le prochain Parlement soit monocolore et composé que de Démocrates ». « J’ai peur de ça. Et c’est pourquoi, je cours, je travaille » a conclu le député.
L’atelier d’appropriation du code électoral a pris fin mercredi.
2 Commentaires
Très cool
Je suis très contente