Le gouvernement réaffirme son soutien aux Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme. Dimanche 22 septembre, le ministre de l’Interieur et de la sécurité publique a rendu visite aux éléments du groupement spécial polyvalent d’intervention de la Police Républicaine basé à Kandi.
La visite d’Alassane Séïdou intervient quelques jours après les récents évènements ayant endeuillé la Police républicaine. En effet, le dimanche 15 septembre, deux éléments ont été tués lors d’une embuscade à Karimama dans le département de l’Alibori. Il s’agit pour le ministre de témoigner la reconnaissance du gouvernement pour les sacrifices que consentent les Forces de défense et de sécurité dans la lutte contre le terrorisme.
«Le message du gouvernement est que le gouvernement est fier de vous. Le gouvernement vous demande de vous engager toujours un peu plus. Si nous réussissons à travailler de façon constante, nous allons à moyen ou long terme vaincre ce phénomène», leur a déclaré Alassane Séïdou. Le gouvernement ajoute-t-il, «sait tout ce que vous endurez et c’est en cela que j’ai tenu à venir ici vous le dire directement.»
La visite du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique lui a également permis de réaffirmer l’engagement du gouvernement à poursuivre de façon soutenue ses efforts. Notamment, en dotant les différentes composantes de la Police républicaine, des moyens adéquats pour accomplir leur mission de sécurisation du territoire national. «Le gouvernement jouera sa partition en vous donnant les moyens qu’il faut, en améliorant les conditions et en renforçant les moyens roulants et même des vecteurs aériens», a-t-il promis.
Aussi informe-t-il, «des engagements sont pris et d’ici là il y aura de la visibilité par rapport à ces équipements, parce que notre pays doit être défendu ».
Extrait de la déclaration du ministre face aux policiers du Groupement spécial polyvalent d’intervention de la Police Républicaine
« L’objet de notre déplacement n’est pas tout à fait officiel. Mais nous ne pouvons pas arriver ici, pendant cette période avec tout ce qui se passe dans la région, sans vous rendre visite. Nous sommes très heureux de vous rencontrer et de vous voir en bonne forme et nous pensons que le moral est haut. Nous voulons avoir cette assurance parce que les temps sont durs. Vous le savez mieux que nous, mais nous ressentons aussi la douleur comme vous. Je suis plus que convaincu que c’est l’image de notre pays que nous devons sauver. Nous avons un seul pays, c’est le Bénin.
Ce territoire est le nôtre et nous devons le défendre quelque soit le prix. Ce n’est pas acceptable que des hommes comme nous viennent nous faire partir de notre pays. C’est-à-dire que nous devons nous battre quelque soit le prix pour que le Bénin reste le Bénin et qu’un seul centimètre carré du Bénin ne soit arraché. C’est tout l’enjeu de cette bataille. Ce phénomène qui a court dans la sous-région n’est pas un problème national, c’est un problème sous-régional (…). Vous devez restez vigilants.
La mission est difficile. Mais personne ne va l’accomplir à notre place. Personne ne viendra d’ailleurs défendre le Bénin. C’est nous-même qui devons défendre le Bénin. Et ceux que nous avons en face sont des hommes comme nous. Et s’ils osent attaquer nous devons aussi oser nous défendre. C’est cette conviction là que vous devez avoir. Nous devons nous battre et défendre notre territoire. Personne n’a le droit de venir arracher un seul centimètre carré de notre pays. (…) ».