La matinée de ce mardi 5 novembre a été consacrée à des échanges sur les Industries culturelles et créatives (Icc). Elle a réuni au Palais des congrès à Cotonou, des cadres du ministère du Tourisme de la culture et des arts (Mtca), la délégation de la mission économique et commerciale de l’Awex au Bénin, des acteurs culturels et bien d’autres autour des enjeux du secteur des Icc au Bénin.
La matinée focus sur les Industries culturelles et créatives (Icc) s’est tenue dans le cadre de la mission économique et commerciale de l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex). La délégation comptait également la représentation de Wallonie-Bruxelles international (Wbi) et de l’Agence pour la promotion de l’éducation et la formation à l’étranger (Apefe). L’objectif principal de cette matinée est de renforcer la coopération, la promotion des échanges et le partenariat entre acteurs et professionnels des Icc de la Belgique et du Bénin.
Dans son programme d’action, le gouvernement a exprimé son ambition de faire du secteur du tourisme, de la culture et des arts, l’un des piliers du développement du Bénin. Sa « deuxième priorité après l’agriculture », rappelle Eric Totah, directeur de cabinet du Mtca.
Les Icc constituent en réalité « de véritables leviers d’accélération de la transformation structurelle de l’économie ». Et cela, le gouvernement de Patrice Talon l’a compris. C’est à ce titre qu’il a entrepris plusieurs niveaux d’investissement dans la promotion et la valorisation du patrimoine culturel, touristique et artistique du Bénin. Et les industries culturelles et créatives y trouvent une place de choix.
« Les orientations politiques consistent à axer les efforts dans la construction des infrastructures, la structuration des filières, la professionnalisation des acteurs, l’attractivité de l’environnement institutionnel et juridique et le renforcement du mécanisme de financement du secteur de la culture et des arts ».
Eric Torah, directeur de cabinet du Mtca
A cela s’ajoute « l’effervescence » suscitée autour de ce secteur. Tout en mettant l’accent sur « le génie des créateurs ».
Professionnalisation des acteurs
Les Industries culturelles et créatives « incarnent notre créativité et notre capacité à innover », note Pascale Delcomminette, administratrice générale de Wbi. « La Wallonie dans le cadre de la programmation de la coopération avec le Bénin, soutient plusieurs projets de développement des Icc ». Ces projets, qui visent à « renforcer les capacités locales et à valoriser les modèles économiques durables ». Ils ont pour ambition, de former les acteurs culturels, incuber des entrepreneurs créatifs et renforcer le cadre réglementaire du secteur.
Au nombre de ceux-ci, le programme de travail de la Certified manpower planner (Cmp) 24-28. Il inclut parmi ses 5 axes prioritaires, le secteur de la culture à travers les industries culturelles et créatives. Et bien entendu le secteur du tourisme. Il permettra de former entre 2024 et 2028, 4 cohortes de « 10 ou 12 acteurs culturels du secteur des Icc ». Le but étant de « faire des opérateurs culturels de vrais acteurs de changement ». C’est du moins ce qu’espère Frédéric Jacquemin de la Fondation Marcel Hicter. Cette fondation qui, avec Ovation et l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac), porte ce programme.
L’objectif de ces projets, soutient Pascale Delcomminette est de « contribuer à la professionnalisation du secteur des Icc, la montée en compétence, stimuler la création d’emplois et promouvoir le rayonnement culturel du Bénin à l’international ».
Tout ceci témoigne de la bonne santé des relations entre Le Bénin et la Belgique. Cette coopération concrétisée par l’accord du 7 février 1984. La coopération avec l’Apefe quant à elle, est vieille de 32 ans. Elle est toujours d’actualité et se porte également bien, salue au nom du ministre, le directeur de cabinet Eric Totah.
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