Le Fâgléta du jour déconseille la convoitise et la jalousie envers son prochain. Le récit assuré par Dah Glèlè Milonon II, président de l’Association internationale des dignitaires du Fâ et tradithérapeute (Adfat), recommande de la sincérité dans les relations humaines.
Elles étaient amies, la vendeuse de beurre de karité et celle du sel. Pour consolider leur lien d’amitié, les deux pactisèrent. Le principe de ce rituel est de s’entendre, de s’obéir mutuellement. L’une ne peut jamais rejeter la demande de l’autre. Les deux vouaient un respect sacro-saint à ce pacte. Mais la jalousie et la convoitise vont coûter à la vendeuse du sel.
Un jour, les deux étaient au marché. La vente ne prospéra pas pour la vendeuse du sel. Elle fut gênée d’observer sa compagnie vendre sa marchandise comme du petit pain. Basant sur le principe du départ où nulle ne peut rejeter la demande de l’autre, elle déplaça son amie au soleil. Le beurre de karité qui ne supporte pas la chaleur du soleil devient fluide et se vida du panier. Ce fut fait. Elle a réussi son plan de bloquer la vente de son amie. Mais c’est sans compter sur la justice de la nature.
Tout à coup, la pluie se mit à tomber. La vendeuse du sel émit le vœu de rester à l’abri de la pluie mais son amie s’opposa. C’est ainsi que l’eau ruisselle sa marchandise. Elle perdit tout. Alors que la pluie avec sa fraîcheur forma le beurre de karité qui obtint sa forme initiale. L’amie innocente retira sa marchandise de l’eau.
Leçon : Ne soyez jamais jaloux du bonheur de l’autre. Votre tour pour profiter de l’aisance, même s’il se fait tard arrivera un jour. Le mal qu’on souhaite à autrui finit par arriver à soi-même. Il faut également respecter les liens dans le bon sens.