La séquence vidéo reprise par de nombreux médias dure moins de deux minutes. Elle montre le président ukrainien, Zelensky et son hôte, Trump dans un affrontement verbal dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
Trump, incisif et dominateur comme il sait l’être, accuse l’ukrainien d’être irrespectueux, ingrat et surtout, il lui reproche de s’amuser avec la vie de millions de personnes voire de vouloir déclencher la troisième guerre mondiale.
JD Vance, le vice-président américain assit à gauche, vient en appui et charge lui aussi le président ukrainien.
Face à cette offensive verbale, Zelensky, déstabilisé, tente néanmoins de garder son calme. Résultat, l’accord minier qui devrait être signé entre les deux pays a été annulé.
Le président ukrainien écourte alors son séjour à Washington et quitte la capitale sans participer à la conférence de presse conjointe initialement prévue avec Donald Trump.
Un nouveau plan d’aide
Plus tard, sur X, le président américain reconnaît un échange houleux avec son homologue ukrainien dans le Bureau ovale. Mais loin d’apaiser les tensions, il maintient son ton tranchant et ses accusations.
« Nous avons eu une réunion très significative à la Maison-Blanche aujourd’hui. Nous avons appris beaucoup de choses qui n’auraient jamais pu être comprises sans un dialogue sous une telle pression. C’est incroyable ce qui émerge de l’émotion. J’ai déterminé que le président Zelensky n’est pas prêt pour la paix si l’Amérique est impliquée, car il estime que notre soutien lui donne un avantage dans les négociations », assène-t-il.
Et de conclure : « Je ne veux pas d’avantage, je veux la PAIX. Il a manqué de respect aux États-Unis d’Amérique dans leur précieux Bureau ovale. Il pourra revenir quand il sera prêt pour la paix. »
En France, cette scène surréaliste fait réagir aussitôt. L’ancien président François Hollande dénonce auprès du Monde, une «scène obscène de téléréalité». Et d’appeler la France et l’Union européenne à décider d’un «nouveau plan d’aide» pour l’Ukraine.
Intégralité des échanges tendus
États-Unis : Grosse humiliation diplomatique pour le président ukrainien Zelensky –
Zelensky: Tout d’abord, durant la guerre, tout le monde a des problèmes. Même vous, mais vous avez l’océan. Vous ne sentez pas le danger mais vous aller le sentir à l’aveni.
Trump : Vous n’en savez rien. Ne dites pas ce qu’on va ressentir. On essaie de régler un problème. Ne dites pas comment on va se sentir.
Zelensky: Non, je réponds au vice-président.
Trump : Vous n’êtes pas en position. Souvenez-vous que vous n’êtes pas en position de nous dire ce qu’on va ressentir. Nous on va aller très vite.
Zelensky: Vous allez ressentir une influence.
Trump : Nous allons bien et nous sommes très forts.
Zelensky: Je vous dis que vous allez ressentir une influence.
Trump : Là vous n’êtes pas dans une bonne position et c’est à cause de vous.
Zelensky: Depuis le début de la guerre…
Trump : Vous êtes dans une mauvaise position, vous n’avez pas les cartes en mains pour décider. Avec nous, vous commencerez à avoir des cartes.
Zelensky : Nous ne sommes pas en train de jouer aux cartes.
Je suis vraiment sérieux moi, Monsieur le Président.
Trump : Vous jouez avec la vie de millions de personnes. Vous jouez avec la troisième guerre mondiale. Et là vous êtes en train d’être irrespectueux avec ce pays, ce pays qui vous a soutenu.
Zelensky: Avec tout le respect que je vois dois, ….
Trump : On vous a soutenu bien plus que ce qu’on aurait dû le faire.
JD Vance : Avez-vous dit une fois merci au cours de cette réunion ?
Zelensky: Beaucoup de fois. Encore aujourd’hui
Vance : Non. Dans toute cette réunion, avez-vous dit merci ?
Zelensky: Beaucoup de fois. Encore aujourd’hui
JD Vance: Dites quelques mots d’appréciation pour les États-Unis d’Amérique et le président qui essaie de sauver votre pays.
_signature d’accord minier
Trump : Je ne pense pas que vous seriez un dur à cuire sans les États-Unis et votre peuple est très courageux. Mais soit vous concluez un accord soit nous vous laissons tomber. Et si nous nous retirons, vous allez en découdre. Je ne pense pas que ce sera joli mais vous vous battrez.
