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Cotonou comedy festival

Promotion des industries culturelles et créatives : Cotonou, capitale du rire en décembre

Par Sêdaminou Béni AGBAYAHOUN
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En décembre prochain, le Bénin accueille la première édition du Cotonou comedy festival. L’initiative dont la mise en œuvre est assurée par le ministère du Tourisme, de la culture et des arts (Mtca) à travers l’Agence de développement des arts et de la culture (Adac) est le fruit d’un nouveau partenariat entre la République du Bénin et Montreux comedy. Les deux parties ont signé la convention d’objectifs pour la période 2025-2027, lundi 7 avril à Cotonou.

Bonne nouvelle pour les humouristes béninois qui émergent au jour le jour. Ils se révèlent de plus en plus sur la scène, aussi bien nationale qu’internationale. Qu’il s’agisse d’Elifaz avec sa « Grande réunion familiale », de Chromosome avec son spectacle « Edabo » ou encore du duo Gros et Métis, le Bénin regorge de talents. Parmi eux beaucoup sont en attente de scènes de renom pour se révéler. C’est d’ailleurs le constat que fait Grégoire Furrer, président et fondateur du groupe Jokenation et du Montreux comedy. « Il [manque] à l’humour africain, une grande marque de référence », a-t-il confié.

Et pourtant, « les humoristes aujourd’hui qui marchent c’est des humoristes de l’Afrique francophone », indique Furrer. Il se dit « fasciné » par « la qualité des humoristes africains, ce qu’ils sont capables de dire aujourd’hui à travers la société qui est difficile, comment ils arrivent à transcender le réel, les difficultés et à faire rire les gens ».

« Le Bénin [qui] s’est préparé à saisir cette opportunité, constitue aussi une opportunité », insiste William Codjo, directeur général de l’Adac. Le 22 mars dernier, l’humouriste Pacheco organisait son spectacle « Son of grace » à Canal Olympia à Cotonou. Une première dans l’histoire de l’humour au Bénin puisqu’à 20 000 Fcfa l’entrée, ce fut un spectacle à guichet fermé. Signe que le talent des humoristes béninois force désormais l’admiration. Le Cotonou comedy festival sonne donc comme la consécration de cette révélation des talents béninois dans l’humour. Mais pas que.

Montreux comedy souhaite à travers cette convention, « faire du Bénin, la grande plateforme de l’humour international », projette Furrer.

Convergence

En plus d’être un « petit pays » comme la Suisse en terme de superficie superficie et de partager « la fête nationale célébrée le 1er août » Grégoire Furrer souhaite ajouter un 3e point commun entre le Bénin et son pays, la Suisse. Il s’agit de « porter un grand festival d’humour qui rayonne à travers le monde ». « J’ai envie que l’humour africain soit aujourd’hui reconnu dans le monde entier pour ce qu’il est, c’est-à-dire l’humour d’aujourd’hui et de demain ». Cotonou comedy festival est pressenti par Furrer pour être « à la fois un festival, une plateforme, un lieu de rencontre, un lieu de rayonnement à travers le monde ».

Les ambitions de Grégoire Furrer et Jokenation convergent vers les initiatives entreprises depuis 2016 par le gouvernement de la rupture. L’une d’elles consiste à faire du secteur du tourisme, de la culture et des arts, un pôle de développement. Le deuxième pilier du développement économique du Bénin après l’agriculture. Cette ambition se concrétise à travers les multiples investissements dans le secteur des industries culturelles et créatives. Avec désormais une touche particulière à l’humour.

Perspectives de professionnalisation

William Codjo reconnaît que « l’industrie du spectacle y compris celle de l’humour occupe une place de choix au sein des industries culturelles et créatives ». De ce fait, « le Cotonou comedy festival sera l’occasion de faire éclore l’humour sur l’ensemble du continent et peut-être même au-delà. Il souligne par ailleurs le manque de formation des acteurs du secteur.

La convention signée lundi permettra au Bénin de « s’associer à une marque de référence internationale, synonyme d’excellence artistique et d’innovation, et d’élever les standards de la scène comique africaine, grâce à un transfert de compétences, des formations ciblées et une professionnalisation accrue des métiers du spectacle », soutient le ministre.

De ce fait, elle offre des perspectives de « renforcement des capacités » des humoristes béninois et des acteurs des industries de la scène, se réjouit déjà Jean-Michel Abimbola.

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