Home Actualité Préservation des ouvrages publics : Pierre Dossa recommande une approche tripartite : éducative, répressive et participative»

Préservation des ouvrages publics : Pierre Dossa recommande une approche tripartite : éducative, répressive et participative»

Par admin
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Engagé depuis plus de 13 ans dans la lutte contre la pollution et pour l’amélioration du cadre de vie urbain, Pierre G. Dossa est aujourd’hui une figure de référence en matière d’assainissement et de sensibilisation environnementale. Dans cet entretien, il alerte les autorités, les commerçants et les riverains sur les comportements nuisibles à la durabilité des ouvrages publics, en particulier les trottoirs et les collecteurs d’eaux pluviales.

Journaliste : Vous êtes une voix reconnue dans la lutte contre la pollution au Bénin depuis plus d’une décennie. Quelle est aujourd’hui votre principale préoccupation ?

Pierre Dossa : Effectivement, cela fait maintenant plus de treize ans que je suis engagé dans cette lutte citoyenne. Ma préoccupation actuelle porte sur la dégradation croissante des ouvrages publics nouvellement construits. Les trottoirs et collecteurs d’eaux pluviales, conçus pour améliorer la circulation et prévenir les inondations, sont malheureusement détournés de leur fonction initiale. Certains en font des dépotoirs sauvages, des lieux de stockage de marchandises ou de matériaux de construction, voire des sites d’implantation de baraques de fortune

Quels sont les impacts concrets de ces comportements sur l’environnement urbain ?

Ils sont à la fois environnementaux, sociaux et économiques. Sur le plan environnemental, l’obstruction des collecteurs empêche une évacuation correcte des eaux, augmentant les risques d’inondations. Socialement, cela nuit à la qualité de vie des populations riveraines. Économiquement, cela oblige l’État à mobiliser des ressources supplémentaires pour la réhabilitation des ouvrages, alors que ces fonds pourraient être alloués à d’autres priorités.

Comment expliquez-vous la persistance de ces mauvaises pratiques malgré les sensibilisations ?

C’est en partie un problème de conscience citoyenne et d’impunité. Les comportements inciviques sont parfois tolérés, voire banalisés. Il est urgent d’inverser cette tendance. Il faut renforcer les mécanismes de contrôle, mais aussi éduquer continuellement la population sur la finalité des ouvrages publics et les conséquences d’un usage inapproprié.

Que recommandez-vous aux autorités et aux citoyens ?

Je recommande une approche tripartite : éducative, répressive et participative. Il faut éduquer les citoyens, sanctionner les contrevenants et associer les communautés locales à la gestion des ouvrages. Il ne suffit pas de construire ; il faut entretenir, surveiller et responsabiliser. Et cela ne sera possible que si commerçants, riverains et autorités se sentent tous co-responsables.

Un mot de fin

Oui. Je demande à chaque Béninois de faire preuve de civisme. La lutte contre la pollution n’est pas l’affaire des seuls activistes, c’est une mission collective. Treize ans d’engagement m’ont appris que le changement est possible, mais il commence par des gestes simples, ne pas jeter, ne pas encombrer, ne pas détruire. Préservons ce que nous avons pour garantir un avenir meilleur à tous.

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