Les travaux de la 1ère édition des Journées nationales de développement ont démarré mardi 28 mars au palais des Congrès de Cotonou. Pendant trois jours, les experts se penchent sur les questions ayant trait aux politiques de développement.
Par Emeric Chabi OKOUPELI
« Les politiques de développement face aux défis de la résilience démographique et la réduction des vulnérabilités ». C’est la thématique sur laquelle les experts focalisent leurs réflexions depuis mardi. Placé sous le parrainage d’Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État chargé du Développement et de la coordination de l’action gouvernementale, ces assises vont permettre de réfléchir et de partager les meilleures pratiques en matière de politiques de développement orientées démographie.
Il s’agit au cours des travaux d’initier une série de réflexions sur les enjeux des politiques de développement face aux défis de la résilience démographique ; d’identifier les domaines d’intervention stratégiques favorables et démographiquement sensibles en Afrique en général et au Bénin en particulier ; et d’analyser les stratégies de résilience aux différents chocs qu’ils soient économique, politique, sécuritaire, climatique, sanitaire ou technologique.
Les participants aux Journées nationales de développement
Le ministre d’État, à l’ouverture des Journées de réflexion a abordé les statistiques en matière de démographie au Bénin. Une trentaine d’années, la population du Bénin a triplé passant de 3,3 millions d’habitants en 1979 à plus de 10 millions en 2013. Une population majoritairement jeune. «C’est un atout pour le Bénin mais c’est en même temps, un défi», analyse le ministre d’État Bio Tchané.
«Si la dynamique démographique actuelle reste maintenue, notre population pourrait doubler d’ici 2050. Ceci n’est pas forcément une mauvaise chose. Les enfants qui naissent et qui naitront pour porter notre population à cette taille sont l’avenir du Bénin. C’est l’assurance qu’une postérité se constitue et que les efforts d’aujourd’hui, les investissements d’aujourd’hui, les sacrifices d’aujourd’hui, les seuls que nous faisons encore par altruisme rationnel, ceux dont nos enfants, ne seront pas vains…Devant ce sentiment d’assurance, il est important que nous marquions une pause pour nous rendre à l’évidence de cette vérité implacable, qu’un peuple ne se perpétue que s’il se donne les moyens de vaincre ses vulnérabilités, de surmonter ses peurs et de renforcer sa résilience à toute épreuve », a-t-il poursuivi.
Plusieurs communications sont au menu de ces assises de 3 trois jours.
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