Home Actualité Études universitaires : «Les soutenances ne sont plus bénéfiques pour les étudiants des universités du Bénin»

Études universitaires : «Les soutenances ne sont plus bénéfiques pour les étudiants des universités du Bénin»

Par Koladé Raymond FALADE
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Dans les universités béninoises, les soutenances de mémoire de Licence «ne sont plus bénéfiques pour les étudiants». Ainsi réagit Wilfried Tolokin, président de l’Union nationale des étudiants de l’Université de Parakou (Uneup) à leur suppression dans certaines facultés. Non seulement, dit-il, ces soutenances ne respectent aucun texte du système LMD mais certains étudiants font rédiger leurs mémoires par des «tiers» moyennant de l’argent. Ce qui ne leur permet plus de faire des efforts et de mieux défendre les résultats de leurs recherches. Aussi dénonce Wilfried Tolokin, les notes sont attribuées lors des soutenances, parfois par affinité. Entretien !

Bénin Intelligent : Comment avez-vous accueilli la décision de suppression, par le recteur, des soutenances en licence à la Flash et la Faseg ?

Wilfried Tolokin : Nous exprimerons notre profonde gratitude envers le recteur pour sa décision judicieuse de supprimer les soutenances à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) et à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Cette initiative témoigne d’un esprit d’écoute et de compréhension des besoins des étudiants et de la communauté universitaire. En tant qu’organisation estudiantine, nous apportons notre plein soutien au recteur dans cette décision. Nous croyons fermement que cette mesure bénéficiera à l’ensemble des étudiants de ces facultés en favorisant un environnement d’apprentissage plus serein et équitable.

Aviez-vous milité en faveur d’une telle décision ?

Je tiens à vous informer que nous nous sommes plaints à propos des conditions de soutenance de nos camarades à la Flash de l’Up au cours du cadre de concertation avec le recteur de l’Université, qui a eu lieu le 9 janvier 2024. Les enquêtes menées par le recteur ont révélé le calvaire que vivent les étudiants lors de ces périodes de soutenance. Cette prise de conscience a conduit à une décision salutaire de l’autorité rectorale, pour laquelle nous sommes profondément reconnaissants.

Quel est l’état des lieux qui légitime la suppression des soutenances de mémoire de Licence ?

En ce qui concerne les interrogations sur la suppression des soutenances de licence professionnelle à la Flash et Faseg, il est important de souligner que celles-ci ne sont plus bénéfiques pour les étudiants des universités du Bénin. La majorité des mémoires sont rédigés par des tiers. Souvent, moyennant des finances (20.000F pour la rédaction du protocole et 30.000F pour le mémoire), privant ainsi les étudiants de l’opportunité de développer leurs propres compétences académiques.

De plus, le processus actuel de soutenance ne permet pas une défense adéquate du thème choisi par l’étudiant, et les notes semblent être attribuées en fonction de la proximité avec les enseignants, plutôt que sur la qualité du travail présenté.

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Les frais inutiles associés aux soutenances. Tels que, les frais de dépôt de mémoire, l’achat de vêtements, la restauration après les soutenances et les cadeaux au jury. Ces frais représentent une charge financière supplémentaire pour les étudiants déjà précaires. Le système LMD dans lequel nous sommes n’a pas parlé de soutenance en licence professionnelle.

La décision de supprimer les soutenances dans les facultés concernées est donc justifiée. Car, elles ne remplissent plus leur objectif pédagogique et engendrent des dépenses inutiles pour les étudiants.

Votre demande concernait-elle uniquement la Flash et la Faseg ou toutes les facultés de l’Université de Parakou ?

Nous sommes conscients que des changements plus larges sont nécessaires dans l’ensemble de l’université. Nous nous engageons à accompagner l’autorité dans cette dynamique pour le respect des textes du système LMD, et garantir une éducation de qualité pour tous les étudiants.
Encore une fois, merci au Recteur pour l’esprit d’écoute.

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