Internet society chapitre du Bénin a organisé jeudi 2 mai, la journée d’engagement Attribution des noms de domaine et des numéros sur internet (Icann). La rencontre a réuni les parties prenantes au Bénin notamment le gouvernement, la société civile, la communauté technique ainsi que les utilisateurs de l’internet.
La journée d’engagement Icann au Bénin offre aux parties prenantes l’opportunité d’explorer les enjeux cruciaux de la transformation numérique en cours au Bénin. L’objectif principal est d’explorer les principaux défis pour une meilleure résilience de l’internet et les enjeux de sécurité du cyberespace béninois.
Dans un panel sur le thème « Résilience et sécurité de l’internet au service de la digitalisation au Bénin », les parties prenantes ont fait l’état des lieux de l’internet au Bénin, les vulnérabilités ainsi que les mesures nécessaires pour renforcer sa résilience.
Quatre experts du domaine ont animé ce panel. Ils représentent respectivement l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin), le Centre national d’investigation numérique (Cnin) ex Ocrc, la Société béninoise des infrastructures numériques (Sbin) et le Registre «.bj»
Depuis 2016, le gouvernement du Bénin a engagé plusieurs projets numériques. Ceux-ci ont abouti à la mise en place des e-services, rappelle le représentant de l’Asin. Fiacre Gbaguidi assure que le pays dispose aujourd’hui des infrastructures nécessaires pour la pérennisation de ces actions.
Le Bénin face à la sécurité numérique
Le cyberespace béninois est sain et sûr, rassure le représentant du Cnin. Les statistiques de 2023 montrent que les infractions commises via internet « sont des escroqueries, arnaque momo, la sextorsion, le chantage, la diffamation ». Ces infractions sont considérées comme de la cyberdélinquance. « Nous n’avons pas encore affaire à la grande cybercriminalité au Bénin », a souligné le représentant de la Cnin, Fortuné Assavedo.
A en croire Deo Gracias Tonouewa de Registre .bj, le Bénin n’a pas encore connu de grande cybercriminalité. Cependant, « on remarque quand même des attaques qui viennent de l’extérieur notamment de l’Inde sur certaines infrastructures ». Cela montre que « nous sommes visés même si les gens ne sont pas informés ». Il insiste alors sur la nécessité « de prendre des mesures » pour prévenir d’éventuelles attaques.
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La sécurité numérique est un fait qui est sous contrôle aujourd’hui, appuie Souleymane Malam Abdou, de la Société des infrastructures numériques (Sbin). « Quand on parle de sécurité, c’est en même temps prévoir. On doit prévoir tout ce qui pourrait arriver », suggère-t-il tout de même.
Il reconnait que « nous n’avons pas encore des cas comme ça. Mais au vu de tout ce qui se passe dans le monde actuellement, cela devient un défi sécuritaire de prendre tous les volets qui peuvent rentrer en ligne de compte dans la sécurité de l’internet en général ». Pour y arriver, « il faut sécuriser les infrastructures ».
Formation et sensibilisation
Les défis à relever sont énormes. Pour cela, il faut mettre l’accent sur la sensibilisation et la formation. « 90% de violation des données sont dues à des erreurs humaines, au manque de sensibilisation et de formation soulignant le besoin crucial de sensibilisation », note Deo Gracias Tonouewa de Registre .BJ. Il insiste également sur la planification et l’anticipation.
Au Bénin, les grandes attaques aux systèmes ne sont pas encore fréquentes par rapport à la cyber délinquance. Mais au regard de l’évolution du phénomène sur le plan mondial, le pays doit en termes de défis se préparer sur le plan technologique, conseillent les experts.
La journée d’engagement Icann au Bénin est une initiative de Internet society chapitre du Bénin. Internet society est une association de droit américain à vocation internationale créée en janvier 1992 par les pionniers de l’internet pour promouvoir et coordonner le développement des réseaux informatiques dans le monde.
