[DIRECT] La crise entre le Bénin et le Niger est au cœur d’un point de presse à Cotonou. Il est animé conjointement par le ministre de l’Énergie et des mines Samou Seidou Adambi et un représentant de la partie chinoise.
Ce point de presse fait suite à l’audience accordée par le chef de l’État, dans la matinée du mercredi, à une délégation chinoise. Les discussions ont porté sur le blocage de l’embarquement du pétrole nigérien à Cotonou.
17h :
Le point de presse, auquel Bénin Intelligent a participé, a démarré après 17h à la salle fleuve jaune du ministère des Affaires étrangères, à Cotonou.
Le ministre de l’énergie et des mines, Samou Seidou Adambi est intervenu en premier. Il rappelle le cadre légal qui régit la construction et l’exploitation du pipeline Bénin-Niger. «Le Bénin entend jouer sa partition dans tous les accords signés dans le cadre de ce projet», a-t-il rassuré.
Pour montrer sa sincérité, le Bénin autorise le chargement du premier navire qui mouille dans nos eaux. «le Bénin n’a aucune intention de nuire ni aux intérêts de l’État du Niger ni à ceux de notre partenaire commun, la Cnpc, maison mère de Wapco.» Il annonce l’arrivée au Bénin de cadres nigériens pour participer aux opérations de chargement tel que prévu par les accords.
Toutefois, le Bénin continue de considérer le maintien de la fermeture des frontières, côté nigérien comme une entrave à la bonne exploitation du pipeline.
Le ministre Adambi a été clair, à cet effet, que la présente ”autorisation ponctuelle et provisoire” «ne saurait être érigée en règle de conduite pour l’exploitation normale du pipeline qui doit se faire dans un cadre normal des relations entre État»
Voici l’intégralité de ses propos
Dans le cadre de ce projet, le Bénin et le Niger ont signé un accord appelé “accord bilatéral”, qui fixe les conditions générales qui présideront à la construction et l’exploitation du pipeline sur les territoires du Niger et du Bénin.
Selon les dispositions de l’article 3.1 de l’accord bilatéral, le droit de transit du pétrole brut en provenance du territoire nigérien sur le territoire béninois est octroyé à l’État du Niger et c’est en vertu de cet accord que tous les autres accords et instruments juridiques ont été mis en place.
Conformément à l’esprit de l’accord, l’État du Niger et l’État du Bénin sont tous garants de la jouissance à travers le système de transport, du droit de transit octroyé à l’État du Niger par les expéditeurs du pétrole brut en provenance du Niger.
Le Bénin entend jouer sa partition dans tous les accords signés dans le cadre de ce projet. La Douane nigérienne ayant adressé une lettre à la Douane béninoise pour la participation d’une délégation de cadres nigériens ensemble avec les cadres béninois aux opérations de chargement tel que prévu par les accords, nous avons donc décidé d’autoriser le chargement du premier navire qui mouille dans nos eaux, c’est-à-dire donc que le Bénin n’a aucune intention de nuire ni aux intérêts de l’État du Niger ni à ceux de notre partenaire commun, la CNPC, maison mère de Wapco.
Toutefois, il est important de noter que cette autorisation ponctuelle et provisoire tel que mentionnée dans la lettre de la douane nigérienne ne saurait être érigée en règle de conduite pour l’exploitation normale du pipeline qui doit se faire dans un cadre normal des relations entre État.
Aussi voudrais je vous annoncer qu’en vertu des articles 21 et 22 de l’accord bilatéral et de l’article 10.4 de l’accord du gouvernement hôte, la société Wapco a sollicité la réunion du comité inter-Etat Bénin-Niger de pilotage du projet aux fins d’examiner les sujets urgents liés à la bonne conduite des opérations d’exploitation du pipeline. Notre pays le Bénin a donné son accord pour la tenue de cette réunion du comité inter-Etat.
Samou Seidou Adambi, ministre de l’Énergie et des mines
1 Commentaire
J’ai beaucoup aimé l’attitude de notre Président. J’appellerai ça de l’élégance.
Je sais que des autorités et grands hommes d’affaires vont demander à ce qu’il laisse le temps au temps pour voir comment vont évoluer les choses; ce qu’il aurait fait.
De toute façon, le PR a tout le soutien du peuple béninois. Tout le peuple, opposants comme mouvanciers doit reconnaître son management.