Le Bénin accueille les 6, 7 et 8 juin, la 6e édition du forum régional ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’. Cette année, les échanges porteront sur le thème « Le français pour quoi faire ». L’événement à caractère international a été présenté à la presse jeudi 30 mai à l’Institut français de Cotonou.
Environ 300 participants venant de 15 pays sont attendus au Palais des congrès à Cotonou du 6 au 8 juin. Le rassemblement va se tenir dans le cadre de la 6e édition du forum ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’. Le thème de cette édition s’énonce « Le français pour quoi faire ? ». Les participants vont échanger sur les enjeux et défis de la langue française. Surtout en cette période marquée en Afrique, par l’expansion du discours anti-français.
Il s’agira de « questionner l’utilisation de la langue française dans nos territoires africains », souligne Godline Agbidinoukoun, membre du comité éditorial. Les réflexions s’articuleront autour de 4 grands axes. Notamment « la langue française entre propriété et appropriation », sa place dans le dialogue social et politique, dans le milieu professionnel ou encore dans le champ de la créativité et de l’expression culturelle. Les réflexions sur ces sujets vont baliser le terrain « pour nous en tant que jeunes et pour les générations à venir », se convainc Godline.
Le programme comporte des réflexions, de débats d’idées, tables rondes et ateliers en journée. Puis en soirée, des animations culturelles en lien avec le Bénin et le thème de l’édition. L’autre défi sur lequel les participants axeront leurs réflexions, c’est la place du français –la langue- dans la sphère du numérique. Notamment à l’ère du développement de nouvelles solutions technologiques dont l’intelligence artificielle. D’où l’hackathon qui se tient en marge du forum du 3 au 7 juin. Objectif « utiliser le potentiel du numérique » pour « favoriser les langues » et le plurilinguisme.
De la France-Afrique à l’Afrique-France
Le forum ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’ est une initiative en lien avec la politique africaine du président français Emmanuel Macron. Celle de « recomposer » voire « transformer la relation entre l’Afrique et l’Europe, entre l’Afrique et la France », clarifie Lionel Briand.
Le sommet Afrique-France d’octobre 2021 à Montpellier a jeté les bases de plusieurs projets. ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’ en est un. A l’initiative de l’Institut français à Paris, il a pour objectif de « créer des moments de dialogues au niveau régional en Afrique », rappelle le conseiller de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France près le Bénin.
La 1ère édition du forum ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’ a eu lieu en octobre 2022. La 6e est co-construite par l’ambassade de France près le Bénin à travers l’Institut français de Cotonou, l’Institut français à Paris et un comité éditorial local. 5 jeunes béninois.es, acteurs de la société civile composent ce comité.
Après Johannesburg, Yaoundé, Alger, Maurice et Abidjan, c’est au tour de Cotonou d’abriter ce rendez-vous qui s’inscrit dans la refondation des bases de la coopération entre l’Afrique et la France. Plusieurs thématiques ont été abordées au cours des précédentes éditions. Il s’agit notamment de la démocratie, l’engagement, l’environnement, l’immigration et le patrimoine et les industries créatives.
Juin culturel à l’IF
‘‘Weekend des cultures urbaines’’. C’est par ce programme que s’ouvre le mois de juin à l’Institut français de Cotonou. Deux jours pour « faire rencontrer les générations un peu plus anciennes et les nouvelles générations » des musiques urbaines, remarque Fabienne Bidou, directrice de l’Institut français. Il s’agira de « moments de réflexion et des moments de spectacle ».
Le weekend s’ouvre sur une table ronde sur la question des droits d’auteurs. Pour Akotchayé Okio, chargé de développement international Afrique à la Sacem, c’est l’occasion pour apporter ses « nouvelles perspectives » relativement à la question des droits d’auteurs. « Si on ne s’assure pas que ceux qui créent sont rémunérés justement et de façon durable, ça veut dire qu’on ne peut pas construire un écosystème musical qui soit viable », tranche le leader vocal du groupe Ardiess Posse, l’un des premiers groupes de rap au Bénin.
D’autres rendez-vous viendront également meubler ce mois de juin. Il y a la création du théâtre Serenity Off mis en scène par Mariam Dara. Également la célébration de la fête de la musique le 22 juin avec Zeynab Habib comme marraine pour poursuivre avec la « transmission » du témoin à la jeune génération. Puis le weekend ‘‘En famille’’ avec « des spectacles pour toute la famille ». Sans oublier les soirées culturelles prévues dans le cadre du forum ‘‘Notre futur – Dialogues Afrique-Europe’’.
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