L’Agence de développement des arts et de la culture (Adac) lance ce lundi 14 octobre, les appels à projet dans le cadre de l’octroi des Fonds de développement des arts et de la culture (Fdac). Le directeur général de l’agence, William Codjo en a fait l’annonce vendredi dernier à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Cotonou.
Le Fonds de développement des arts et de la culture (Fdac) a été créé par décret n°2022-575 du 19 octobre 2022. Le texte dispose en son article 2 que le Fonds « est l’outil de financement des projets du secteur de la culture et des arts, en lien avec la vision et les orientations du gouvernement ». De ce fait, le financement Fdac s’aligne avec les ambitions de ce dernier de promouvoir le patrimoine culturel et artistique du Bénin.
En mettant en place le Fdac, le gouvernement entend « soutenir et contribuer à la promotion des industries culturelles et créatives. A cet effet, il lui a affecté 3 objectifs principaux. Il s’agit dans un premier temps, d’appuyer financièrement l’activité de création, de production et de diffusion artistique et culturelle au Bénin. Ensuite soutenir la promotion du patrimoine et des industries culturelles et créatives. Et enfin, le Fdac vise à appuyer la valorisation des potentialités à travers l’accompagnement des acteurs et promoteurs de projets culturels.
Dans le cadre de cet exercice, William Codjo prévient. « Nous n’allons pas créer pour créer, mais créer pour montrer ». Car, contre les puissances « économiques » et « militaires » qui constituent des facteurs de développement, William Codjo oppose la « puissance culturelle » du Bénin. « Je pense que nous avons tous les moyens pour briller culturellement de par les talents des artistes et des producteurs béninois ».
C’est en ce sens que le Fdac est ouvert à tous les acteurs du secteur des arts et de la culture. Notamment, les artistes et producteurs, les entreprises agissant dans l’écosystème culturel, les organisations culturelles de la société civile. Il couvre les disciplines telles que les arts visuels, les arts vivants, le cinéma ou encore la littérature.
Dématérialisation
Dans un souci de transparence, l’Exécutif à basé la gouvernance du financement Fdac sur 3 niveaux de contrôle. Le conseil artistique se charge du pilotage et de la validation des processus de sélection et d’allocation des ressources. Des assesseurs indépendants « que personnes ne peut connaître d’avance » vont ensuite évaluer les projets dans une démarche impartiale. Les opérations se dérouleront sous la supervision de la direction générale de l’Adac, 3e niveau de contrôle. Le tout dans un environnement totalement dématérialisé.
« Aucun contact physique entre un porteur de projet et un quelconque membre de l’Adac n’est requis pour pouvoir soumettre ses dossiers à évaluation », explique le directeur général de l’Adac. Ce qui aura le mérite de garantir la transparence des opérations. Les porteurs de projet soumettrons leurs dossiers en ligne à partir de la plateforme e-service. C’est d’ailleurs, explique William Codjo, ce souci de « transparence et d’égalité des chances » qui justifie la « longue attente » dans le lancement des appels à projet du Fdac. « Nous avions à cœur de prendre en compte toutes les préoccupations qui sont les vôtres », a-t-il avoué.
Les porteurs de projets artistiques et culturels bénéficieront désormais d’une cagnotte de 1,2 milliards Fcfa. Le directeur général de l’Adac rassure toutefois de la possibilité d’augmenter la cagnote grâce à des partenariats de financement extérieurs.
Toutefois, le montant alloué dépendra de la nature du projet. Le plafond que l’agence a fixé s’élève à 30 millions Fcfa. Le soumissionnaire se doit néanmoins de mobilier au moins 30% du budget global de son projet. Le taux maximum sollicité du financement Fdac ne devant pas excéder 70%.
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