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Bénin : Internet «s’utilise essentiellement avec les smartphones» (rapport)

Par Koladé Raymond FALADE
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Au Bénin, «pratiquement tout le monde utilise l’internet pour communiquer surtout avec le WhatsApp». C’est ce que révèle une étude dont le rapport a été présenté mercredi 30 octobre à Cotonou. Les travaux réalisés par le cabinet Strategic consulting group (Scg) en partenariat avec Internet society (Isoc) chapitre du Bénin, soulignent par ailleurs que la plupart des utilisateurs vont sur internet via leur téléphone au lieu des micro ordinateurs. Ce qui pose un problème de sécurité.

Plusieurs catégories de citoyens ont été prises en compte dans le cadre de cette étude. À savoir, les fonctionnaires de l’administration publique, des Ong, les artisans, le secteur privé et l’utilisateur lambda. Selon les résultats de l’étude présentés par Isidore Vieyra, dans l’administration béninoise, le taux d’accès à internet a augmenté. Les chiffres démontrent qu’«entre 2016 et 2022, le Bénin est passé de 177 à 149 sur 193 pendant que le Ghana, pays leader de la sous-région est passé de 120 à 106, le Sénégal est passé de 144 à 143, I’lle Maurice, de 58 à 75».

Mieux, toutes les structures ont accès à l’ordinateur (portable et de bureau). Mais la majorité (74%) des cas, accède à internet par mobile. 69% des administrations publiques enquêtées n’utilisent pas internet pour la recherche des fournisseurs et la comparaison des produits ou services. 74% des structures enquêtées n’achètent pas des produits ou services avec internet. Plus de la moitié (51%) des administrations enquêtées a un site internet.

Au niveau des Ong par exemple, pour 38% interviewées, l’internet n’est pas utilisé pour rechercher des fournisseurs et comparer des produits ou services. 45% des Ong n’ont pas de site web tandis que 37% ont un projet à court terme de création de site web. «Ce constat ne les empêche pas d’être présentes sur les médias sociaux Facebook, Twitter, Instagram (71%)», fait remarquer Isidore Vieyra.
813% des Ong n’offrent pas de produits et services en ligne. De même, 68% des postes dans les Ong ne peuvent pas faire du télétravail. 75% ont estimé que la qualité de la connexion internet est satisfaisante au Bénin.

Quant aux unités artisanales, elles utilisent aussi essentiellement des connexions internet mobile avec leur smartphone et à titre personnel. Les unités artisanales cibles n’ont pas de site web et n’offrent pas de produits et services en ligne. Mais elles sont presque toutes présentes sur les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram à près de 92%.

Sécurité internet

Après l’analyse de ces résultats, il ressort qu’au Bénin, l’internet «s’utilise essentiellement avec les smartphones, le haut débit et le très haut débit sont dans un état de balbutiement et quelque peu onéreux». Aussi relève le présentateur du rapport, les usagers se servent majoritairement d’internet pour communiquer par le truchement des réseaux sociaux, et par la messagerie instantanée avec quelques rares utilisations spécifiques à leurs branches d’activité.

Pour des raisons de sécurité internet, le rapport propose des stratégies qui visent à promouvoir des utilisations adéquates à chaque secteur d’activités socio-économiques. Notamment, la construction d’infrastructures de connectivité permettant à toutes les populations d’accéder facilement au haut et au très haut débit (réseaux d’accès, derniers km), former et sensibiliser sur les rôles vertueux que internet doit jouer pour le mieux être des cibles et informer sur la manière de procéder pour adopter de bonnes pratiques en matière d’usages appropriés.

Aujourd’hui, les utilisateurs ne doivent plus voir internet comme «si tout doit passer par le téléphone», estime Pierre Dandjinou. A l’en croire, «sur téléphone, c’est de façon ponctuelle que vous utilisez internet. Mais quand vous êtes au travail, c’est davantage le micro ordinateur parce que c’est beaucoup plus sécurisé».

Dans le cadre de cette étude, les enquêtes ont été réalisées dans les grandes villes du Bénin dont Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Parakou. Près de 20 000 personnes ont été interviewées.

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