Quarante-cinq (45) jeunes béninois s’apprêtent à franchir une étape déterminante de leur parcours. Ils bénéficient de bourses belges qui leur ouvrent les portes d’universités et de laboratoires parmi les mieux équipés d’Europe. En prélude à ce voyage, l’ambassadrice de Belgique, Sandrine Platteau, a réuni vendredi 22 août à sa résidence à Cotonou, les bénéficiaires et des anciens boursiers afin d’échanger conseils et expériences.
« Je suis très content de ma sélection, résultat d’un parcours acharné. Elle me permet d’ajouter une compétence supplémentaire à celle que j’ai déjà et donc d’ouvrir de nouvelles portes », confie Martial Adjeniya, doctorant sélectionné dans le cadre du Projet de recherche pour le développement (Prd) et Projets de formation sud (Pfs). Ses travaux portent sur l’arachide et sa consommation au Bénin.
Les attentes d’Adjeniya sont grandes. « Cette bourse me permettra d’acquérir des compétences techniques que nous n’avons pas sur place, de côtoyer des éminences scientifiques dans mon domaine, mais aussi de manipuler des équipements que nous n’avons pas la chance d’avoir ici », explique-t-il.
Le Prd est une initiative de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) en Belgique, lancée en 2022. L’Ares dispose d’une commission chargée de la coopération universitaire nord-sud, financée par le ministère belge des Affaires étrangères.
« Nous avons un financement spécifique pour établir des accords avec des universités, laboratoires ou départements dans les pays prioritaires de la coopération belge », rappelle le professeur Marc Poncelet, ancien coordonnateur du programme Ares au Bénin.
L’Ares à travers le Prd par exemple, travaille à répondre, par la recherche, à une problématique de développement locale, nationale voire régionale, dépassant les frontières du monde académique. En Afrique de l’ouest, le programme embrasse le Bénin, le Burkina et le Niger. « Il y a des boursiers indépendants, puis il y a des bourses qui sont liées à des laboratoires de certaines universités. »
Des témoignages qui inspirent
Les témoignages des anciens boursiers donnent un aperçu des opportunités qui attendent les nouveaux sélectionnés. Eulodie Dimon, docteure à l’Université de Parakou, garde un excellent souvenir de son séjour dans le cadre du programme ”Open doc fellowship”.
« Les laboratoires en Belgique sont vraiment très équipés, ce qui n’est pas forcément le cas au Bénin. Nos professeurs étaient aussi très disponibles pour l’accompagnement et les travaux. C’était une très belle expérience », raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle exerce comme chercheure en production animale au sein de la plus grande université du septentrion.



Au-delà du soutien financier et académique, les bourses belges se veulent justement un véritable outil de développement économique et social. Elles permettent non seulement aux bénéficiaires d’améliorer leur expertise, mais aussi de mettre leurs compétences au service de leur pays à leur retour.
« Les bourses belges sont bien évidemment également des outils de développement, non seulement pour les bénéficiaires mais aussi pour leur pays », insiste l’ambassadrice Sandrine Platteau.
Une aventure humaine et culturelle
Mais l’expérience ne se limite pas aux salles de cours ou de laboratoire. L’ambassadrice rappelle l’importance de la dimension humaine :
« L’université est un lieu de rencontres et d’échanges. Vous allez y découvrir de nouvelles personnes et de nouvelles cultures. Je vous invite aussi à partager la vôtre, car un échange va dans les deux sens et nous avons tous à gagner à mieux nous connaître ».
Sandrine Platteau, ambassadrice de la Belgique
Dans quelques mois, ces 45 nouveaux boursiers deviendront à leur tour des ambassadeurs du Bénin en Belgique, porteurs d’une mission scientifique, mais aussi culturelle et humaine.
