Le suspens et la confusion auront duré 24h. Des militaires apparus à la télévision nationale ont annoncé avoir «mis fin» au régime de Bazoum alors que des émissaires de la Cedeao dont Patrice Talon, le chef de l’État béninois sont présents à Niamey pour médiation.
Les mutins rassurent la communauté internationale du respect des engagements pris par le Niger.
En somme, le Niger vient lui aussi de céder à l’assaut des putschs dans la région sahélienne. Il rejoint ainsi entre autres le Burkina et le Mali.
Condamnations
La tentative de coup d’État avait démarré dans la matinée du mercredi. Mohamed Bazoum est retenu par des membres de la garde présidentielle après l’échec des pourparlers. Plusieurs organisations régionales dont l’Union africaine et la Cedeao ont à travers des communiqués condamné cette tentative de coup d’Etat.
«C’est avec stupeur et consternation» que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédeao) «a pris connaissance de la tentative de coup d’Etat au Niger», a écrit l’organisation dans un communiqué. Et d’appeler à cet effet, «les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu».
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Dans un message publié sur Twitter, et supprimer plus tard, la présidence du Niger avait confirmé que «des éléments de la garde présidentielle (Gp) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale».
Dans les premières heures de la matinée, l’accès à la présidence avait été bloqué.
Par Sêmèvo B. AGBON & Raymond FALADE
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