L’Ong Changement social Bénin organise à l’intention des jeunes (18 à 35 ans) un camp national sur les droits humains au Bénin. La rencontre se tient toute la semaine à Abomey-Calavi, soit du 21 au 25 août. Les participants retenus sur sélection, au nombre de 24 dont 7 femmes – à raison de deux par département- sont issus de diverses organisations actives de la société civile.
Par S. B. AGBON
Le camp national allie théorie et pratique. Durant les 5 jours, « les participants seront renforcés sur le système international des droits de l’Homme, sur les organes de traité de l’Onu, sur les mécanismes africains et nationaux de promotion et protection des droits humains, sur la surveillance, documentation et le rapportage en matière de droits humains ; sur la vérification communautaire et également ils seront introduits sur le plaidoyer, les éléments indispensables pour réussir un plaidoyer devant les mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de promotion et protection des droits humains », détaille Montesquieu Hounhoui, membre de l’Ong Changement social Bénin.
Les participants seront ensuite déployés dans la localité d’Abomey-Calavi non loin du lieu du camp. Une étape de mise en œuvre des connaissances acquises. Ils s’exerceront alors « à une vérification communautaire axée sur les droits à la santé, les droits des femmes, la lutte contre les violences à caractère sexiste ». Les données ainsi ramenées du terrain seront « traitées, analysées et une fiche de plaidoyer sera élaborée ».
La restitution sera faite en présence de personnalités, dont la présidente de l’Institut national de la femme, Me Huguette Bokpè Gnacadja. Celle-ci dispose d’ailleurs d’une tranche de présentation de sa structure. « Je pense que c’est extrêmement important pour nous d’avoir des jeunes acteurs des droits humains. Parce que nous sommes dans une saison où progressivement la violation des droits humains a été pénalisée », apprécie-t-elle. Et d’espérer que les bénéficiaires de ce camp national « deviennent des leaders de la défense et de la protection des droits humains dans leurs différents milieux ».
La restitution des données collectées par les participants fait office de « démarche de plaidoyer en même temps sur les préoccupations qui auraient émergé des résultats du terrain », souligne Montesquieu Hounhoui.
Le programme prévoit également une visite institutionnelle vendredi à Cotonou. Le camp national des jeunes sur les droits humains vient en écho aux sessions de renforcement de capacités organisées par le Centre de conseil et d’appui pour les jeunes en matière de droits humains (Codap) soit à Ouagadougou ou à Genève et auxquelles tous les jeunes n’ont pas la chance de prendre part.