Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh assassiné dans la nuit du mercredi 31 juillet en Iran. Il venait de participer à l’investiture du nouveau président élu. Ismaïl Haniyeh a trouvé la mort dans une frappe sur la résidence où il était logé, à Téhéran. Sa mort n’a pas été revendiquée certes. Mais le mode opératoire ne laisse pas de doute sur la responsabilité israélienne.
«Israël veut montrer qu’il peut éliminer n’importe qui et partout. Le message clair de l’ayatollah Khamenei sur la rétribution montre la détermination de l’Iran à rétablir l’équilibre et le contrôle, et il répondra certainement à cette action. L’absence de réponse rapide ne fera que rendre la partie israélienne plus courageuse », commente Aref Dehkandar, un expert iranien auprès de Sputnik Afrique.
«Cet assassinat redonnera de l’élan au Hamas et peut-être augmentera sa volonté de frapper Israël » appuie, en outre, Anant Mishra, un universitaire britannique cité par la même source.
Mais avant, le proche Orient retient son souffle. D’aucuns jurent que tout l’Axe de la résistance lancera des représailles contre Israël. L’État hébreu évite jusque-là un élargissement du conflit avec le Hamas vers le Liban voisin. D’où viennent presque quotidiennement des attaques du Hezbollah.
Hommage
Le conseil de sécurité de l’Onu s’est réuni en urgence à la demande de l’Iran. Le secrétaire général de l’Onu exprime également des craintes.
«Le secrétaire général estime que les attaques que nous avons vues dans le sud de Beyrouth et à Téhéran représentent une dangereuse escalade à un moment où tous les efforts devraient au contraire mener à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages israéliens, une augmentation massive de l’aide humanitaire pour les Palestiniens à Gaza et un retour au calme au Liban et sur la ligne bleue», a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric à la presse.
Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh sera inhumé à Doha, au Qatar après une cérémonie d’hommage jeudi à Téhéran. Le Guide suprême de la République promet un châtiment sévère à Israël. L’Iran a d’ores et déjà décrété un deuil de trois jours.
Vive condamnation de l’assassinat de la part de la Chine, la Turquie, la Russie, le Qatar et bien d’autres pays. L’Union européenne rejette, elle, les assassinats extra judiciaires. La Russie parle d’un «crime politique totalement inacceptable». Les États-Unis disent n’avoir pas été consultés ni autorisés cet assassinat.