La question du mariage est essentielle et même fondamentale dans la stabilité de la cellule famille, l’équilibre de la société et la stabilité dans la relation avec Dieu. Le constat évident est que dans notre Église, l’Église protestante méthodiste du Bénin, il est accordé très peu de place à la question du mariage. Le jeune ou la jeune en âge de se marier ne sait comment procéder, par quels chemins prendre pour réaliser ce projet pourtant essentiel dans la vie de l’homme.
Nos églises ne proposent pas ou proposent très peu de solutions aux jeunes par rapport à la question du mariage. La conséquence d’une telle situation est que nous enregistrons beaucoup de désordres dans ce domaine. Nos églises sont remplies de polygames de plusieurs degrés allant des bi gammes aux quadri gammes, en passant par les trigames.
De même, des grossesses sont régulièrement enregistrées sans que par avance les pasteurs ne soient informés d’un projet de mariage des jeunes concernés et de plus beaucoup de nos jeunes sœurs se mettent ensemble avec des musulmans. Une telle situation n’honore pas notre Seigneur Jésus-Christ ni son église. L’analyse profonde de la situation a pourtant montré que ce n’est pas toujours par manque de volonté que les jeunes font perdurer une telle situation mais c’est beaucoup plus par manque d’enseignement.
C’est donc pour combler ce déficit que nous nous sommes proposé d’entretenir la jeunesse de la région des monts sur la question du mariage et la préparation du jeune au mariage.
Cela dit, y a-t-il un mariage typiquement méthodiste ? Les méthodistes ont–ils une façon particulière de préparer leurs jeunes et de célébrer le mariage ? Sans tarder, nous pouvons répondre non. L’Église méthodiste suit la norme établie par Dieu à travers la Bible pour préparer et célébrer le mariage de ses jeunes. Le développement que nous vous proposons est donc celui du mariage selon la pensée de Dieu.
1- Qu’est-ce que le mariage ?
Le mariage était l’institution par laquelle un homme et une femme s’unissaient pour vivre en commun et fonder une famille. La nouvelle Loi a consacré le droit au mariage des personnes de même sexe.
Le mariage est avant tout une alliance instituée par Dieu Lui-même. De plus, celle-ci est contractée entre un homme et une femme qui se donnent l’un à l’autre, sans restriction et d’un commun accord, pour constituer une seule unité complémentaire. Cette alliance ne peut pas se rompre. Le mariage fait donc parti du plan de Dieu, car c’est d’ailleurs au travers de cette union que la terre devait se remplir au fur et à mesure.
Il faut également savoir que le mariage n’est pas :
- une convention sociale,
- un simple arrangement qui permet de vivre ensemble,
- le pacs.
« L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » – Genèse 2 : 24 et Mathieu 19.5-6
Dans ce passage, nous voyons que Dieu parle du couple au singulier. Il s’agit en réalité de l’homme et la femme formant une union exclusive, hétérosexuelle et monogame, car en effet, au commencement, Dieu a créé pour Adam UNE seule femme et non deux, trois ou quatre… Mais encore, il n’a pas créé un autre Adam pour ce dernier… Le Seigneur n’agrée donc pas les couples polygames et homosexuels, car cela est une abomination.
a) Quitter :
Le terme « quitter » en hébreu se dit « azab », ce qui signifie « laisser derrière, rendre libre, laissé aller, libérer » . Au travers de ces termes, nous comprenons qu’une fois mariés, les époux ne sont plus sousl’autorité de leursparents. Ces derniers sedétachent du foyer parental et sont libérés pour désormais vivre leur propre vie. De plus, le conjoint ne vit plus émotionnellement avec ses parents, c’est-à -dire que le lien de la dépendance parents / enfants se rompt totalement et définitivement, car celui-ci vivrait alors sous l’emprise familiale.
Le fait de s’attacher à Christ est une folie pour les hommes (1 Corinthiens 1 : 18). En effet, cela implique la non-conformité d’avec les principes de ce bas monde, car la vision de Dieu pour le mariage n’est pas celle que notre société nous montre. Nous risquons donc d’être incompris voire même rejetés et persécutés par notre famille, nos proches, etc. Ne soyons donc pas étonnés si cela nous arrive car cela est NORMAL, si l’on veut vivre pieusement en Jésus-Christ… (2 Timothée 3 : 12 – Matthieu 10 : 36).
Quitter suppose une indépendance sur tous les plans.
Ensuite, c’est l’homme qui doit quitter car c’est sur lui que repose la responsabilité de conduire le ménage.Face à cela, certains parents chercheront à convaincre par divers arguments leurs enfants que la Parole de Dieu n’est pas bonne à suivre car elle est « extrémiste », d’autres chercheront à s’immiscer dans la vie de couple de leur progéniture… Au vue de ces situations, les deux époux devront alors fermement expliquer à leurs parents (ou proche parents), toutefois avec amour et sagesse, qu’ils ne sont plus sous leur autorité et que désormais la gestion de leur foyer leur appartient. Ce n’est pas aux parents de gérer le couple de leurs enfants et d’avoir la main mise sur leur mode de vie. Il est important de comprendre que l’unité et la complicité auront du mal à se mettre en place au sein du ménage, si l’époux (se) vit encore émotionnellement avec ses parents. Le mari ou la femme qui choisira continuellement de donner la priorité à ses parents met en danger le processus d’attachement entre eux. Le cordon ombilical qui liait les enfants avec les parents doit alors être totalement rompu.
Cependant, il ne faut pas couper les ponts avec ces derniers. D’ailleurs, il n’est pas interdit de recevoir certains conseils de nos parents si ceux-ci sont bons et ne sont pas contraires à la Parole de Dieu. Nous devons aussi leur témoigner l’amour de Christ. En effet, en agissant ainsi, les tensions familiales peuvent s’apaiser. Mais aussi, en comparant les mariages non-chrétiensavec lavie de Christ qui coulera dans nos couples, nos familles pourront constater d’elles-mêmes la différence. De plus, en mettant en pratique la Parole de Dieu dans nos vies, nos parents seront honorés en remarquant que leurs enfants ne font pas n’importe quoi et qu’ils ne se sont pas mariés avec n’importe qui (Exode 20 : 12).
b) s’attacher à sa femme
Le terme « s’attacher » dans ce verset illustre l’image d’un mariage qui implique un amour durable, fidèle et constant (Malachie 2 : 14 à 16). En hébreux, l’expression « s’attacher » se dit « dabaq », ce qui signifie, entre autres, « s’accrocher, coller, suivre étroitement, être joints ensemble, rester avec…» De plus, le fait de s’attacher, c’est aussi grandir en amour, en amitié (Jean 15 : 15) et en complicité . Pratiquer l’attachement c’est également partager les joies, les peines et la vie spirituelle de notre conjoint(e).
c) Devenir une seule chair :
Dans le monde spirituel, le fait de devenir une seule chair, est le fait de ne former qu’un. En effet, le terme utilisé en hébreux pour le mot « seule » est « ‘Echad » qui signifie« un » . Ne former qu’une seule chair implique donc la complémentarité de caractère dans le couple. Cet aspect d’unité entre l’homme et sa femme ne s’opère en général pas tout de suite.
En effet, il y a un processus qui doit être effectué au travers le brisement du caractère des époux. C’est le Seigneur qui nous fait devenir une seule chair par l’action de son Esprit dans nos vies. Il est important de souligner, que l’on peut devenir qu’une seul chair, si nous avons au préalable réussi l’étape de quitter ses parents mais aussi celle de s’attacher… Il n’y aura pas d’unité entre les époux si ces phases n’ont pas été précédemment effectuées. N’oublions pas que Dieu est un Dieu d’ordre et de processus.
d) Les liens du mariage sont indestructibles
Dieu, dans son plan parfait, n’a pas donné Eve à Adam pour qu’ils puissent divorcer un jour…
Dans les passages bibliques de Matthieu 19 : 1 à 9 et Marc 10 : 1 à 9, nous voyons que les Pharisiens interrogeaient Jésus sur le divorce. Le Seigneur leur répondra que c’est à cause de la dureté du cœur des hommes que Moïse a prescrit le divorce, puis Il va les ramener au commencement de la création de l’homme. Il va leur expliquer qu’à la base, il n’en était pas ainsi. Dieu dans son plan parfait, n’avait pas prévu un homme ou une femme de rechange en vue d’une quelconque séparation entre Adam et Eve.
Nous pouvons qualifier le divorce comme étant l’une des conséquences du péché d’Adam et Eve. Le Seigneur n’agrée pas le divorce : on ne sépare pas ce que Dieu a joint (Matthieu 6 : 19). Il est alors important de se marier avec la personne que Dieu a réservée d’avance pour nous et de discerner sa volonté parfaite pour nos vies. Ne nous marions pas avec le/la premier (ère) venu(e) sans avoir au préalable attendu l’avaldu Seigneur. Car une alliance contractée entre un homme et une femme, qu’elle vienne de Dieu ou non, reste une alliance qu’on ne peut rompre comme on le désire.
2-Quels sont les types de mariages qui existent et que nous voyons ?
- Mariage entre personnes issus de religions différentes (2 Cor 6. 14)
- Mariage entre personnes de même sexe
- Mariage entre enfants et adultes…
3- Étapes du mariage chrétien
Pour aller au mariage, il y a plusieurs étapes à franchir. Le jeune homme et la jeune fille devraient soumettre leur projet à Dieu dans la prière persévérante en sachant que Dieu est le seul auteur du mariage.
b) L’amitié désintéressée
A ce niveau le jeune ou la femme fille entretien une relation franche, amicale et désintéressée avec tous les autres jeunes de son lieu de culte en particulier. Nous devrions chercher nos amitiés prioritairement au sein de nos églises. Nous ne devrions pas être plus à l’aise avec les gens du dehors qui ne connaissent pas le Seigneur qu’avec nos frères et sœurs en Christ.
A cette étape peut-on déjà se coucher avec les jeunes hommes ou jeunes filles ? La Bible répond non. Réf. 1 Corinthiens 6 : 13, 18 ; 7 : 2 ; 10 : 8 ; 2 Corinthiens 12 : 21 ; Ephésiens 5 : 3 ; Colossiens 3 : 5 ; 1 Thessaloniciens 4 : 3.
c) Les fiançailles
Les fiançailles ne sont pas un petit mariage. Les fiançailles ce n’est pas non plus le mariage.
Selon le dictionnaire juridique, les fiançailles (tiré du latin confiare signifiant « confier à ») sont, pour uncouple, une déclaration d’intention de mariage.
Dans la pensée divine et d’ailleurs dans notre culture, les fiançailles commencent lorsque le jeune homme et la jeune fille qui se sont échangés le consentement pour le projet de mariage portent la nouvelle vers leurs parents et obtiennent l’avis favorable de ces derniers.
A cette étape les jeunes prétendants sont à la porte du mariage. Alors sont-ils autorisés à avoir des relations sexuelles ? La Bible répond non. L’exemplede Marie et Joseph nous édifient. Luc 1. 27 et 34.
d) Le payement de la dot
Le payement de la dot encore appelé mariage traditionnel ou mariage selon nos traditions, est bibliquement fondé. C’est à travers le paiement de la dot que les parents des deux fiancés unissent leurs enfants. A partir du payement de la dot, le mariage est déjà consommé, les deux fiancés sont devenus les époux les uns des autres. Mais puisque nous sommes de tradition chrétienne, nous revenons à l’église pour y recevoir la bénédiction sur ce mariage. Dans certaines traditions, les pasteurs sont invités leur de la remise de dot pour dire leurs bénédictions.
Commencer à vivre avec une femme sans payer la dot est donc une vie dans la fornication.
e) La bénédiction nuptiale à l’église
Après les préparatifs du mariage, il est convenable et je vais même dire indispensable que les jeunes fiancés viennent devant Dieu pour recevoir la bénédiction sur leur mariage car il s’agit d’un voyage et d’un long voyage. Dieu est l’auteur du mariage il est l’agent célébrant et Jésus-Christ doit rester le seul chef du couple chrétien. Il doit être le capitaine de bord qui conduit et dirige le bateau dans lequel les deux mariés sont embarqués.
Le couple chrétien est la cible privilégiée du Diable c’est pourquoi nous devons veiller et prier et intercéder en faveur des couples chrétiens.
Source : Epmb, semaine pascale 2017
