L’artiste photographe Carlos Sodokpa a organisé mercredi 2 octobre à l’Institut français, le vernissage de sa toute première exposition solo. Laquelle présente 3 séries de photographies qui invitent à la prise de conscience des défis actuels de l’environnement, du monde et des hommes.
Des soutiens-gorges fixés à la base d’une série d’autoportraits en noir et blanc. Les photos sont exposées sur tamis. Une dizaine d’œuvres thématiques, porteuses de message. On peut lire entre autres « Pollueur payeur », « inondation » ou encore « plastique ». Cette dernière présente son auteur, vêtu d’un soutien-gorge avec l’inscription « plastique ». Il tient en main, une assiette dans laquelle est disposé du plastique. C’est la collection Mère N.art.urELLE qui ouvre le bal de l’exposition « Entre nous » de l’artiste photographe Carlos Sodokpa.
Il témoigne à travers cette série, de son combat pour la protection de la nature et de l’environnement. Les soutiens-gorges font référence « aux seins de nos mères qui nous nourrissent », a-t-il expliqué. Un appel donc à préserver cette nature qui est pour nous « une mère », qui nous nourrit et doit « nourrir » d’autres générations après nous. Les participants y associent d’autres interprétations. L’une y voit la représentation du « rôle de la femme dans la société ». Elle qui doit être « porteuse d’espoir et un véhicule de la bonne éducation, du bon message et garantir l’équilibre de la société ».
Avec Mère N.art.urELLE, 100 Rythmes et Condamnation forment les 3 séries que présente l’artiste à l’Institut français. 100 Rythmes (2019) expose le quotidien des femmes à travers « le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal ». La série de 10 photos rend hommage à toutes les femmes « qui se battent pour trouver de quoi élever leurs enfants et subvenir à leurs besoins ». Elle montre qu’en dépit des différences géographiques, les défis et les motivations sont les mêmes.
Public conquis
La série Condamnation réalisée avec son « maître » Dominique Zinkpè en 2021, présente le regard de l’artiste sur la crise meurtrière de la Covid-19. Carlos Sodokpa, pour une première exposition solo, aura réussi à conquérir le public. Artiste pluridisciplinaire – et aussi photographe – Sika da Silveira salue « l’audace » de Carlos. « Il faut de la recherche et de l’audace pour trouver cette technique », a-t-elle félicité.
Journaliste de formation, Carlos Sodokpa a commencé sa jeune carrière en tant que photojournaliste. Il est resté fidèle à son combat, la protection de l’environnement. L’artiste photographe a compris au cours de son périple que « les actions des uns peuvent avoir des impacts sur les autres ». Raison pour laquelle il a appelé le public à s’approprier les photos, mais plus encore, les messages qu’elles véhiculent. Carlos Sodokpa a participé à plusieurs expositions, notamment en Afrique et en Europe. « Entre nous » est exposé à l’Institut français de Cotonou du 4 octobre au 2 novembre.
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