L’anglais a désormais une nouvelle maison au Bénin. L’annexe de l’Institut de langues ”The Fifty Stars”, dirigé par le professeur Thomas Houessou-Adin, PhD, a été officiellement inaugurée samedi 31 mai à Abomey-Calavi.
La salle a vibré au rythme d’une démonstration pédagogique hors du commun, sous les regards impressionnés d’un parterre de personnalités du monde académique, diplomatique et éducatif.
Parmi les invités, le Professeur Augustin Aïnamon, figure emblématique de l’enseignement de l’anglais au Bénin, Bienvenu Kadoupe Akodigna, directeur du Centre américain de l’Ambassade des États-Unis, Roch Sosthène Nepo, ancien cadre de la Bceao, ou encore Madame Rosemonde Dahoui, angliciste et présidente de l’Association béninoise des professionnels du secrétariat et de l’assistanat de direction (ABePSAD).
Tous se sont dits admiratifs de l’approche novatrice adoptée par le fondateur. Une méthode d’enseignement qui bannit le recours au français et privilégie une immersion totale dans la langue anglaise. « J’ai aimé ta manière pédagogique d’enseigner l’anglais sans parler français. J’ai beaucoup appris, surtout à propos des “journalist questions”. », avoue Mme Rosemonde Dahoui.
Le professeur Augustin Aïnamon, lui, voit dans ce projet un levier de transformation structurelle du système éducatif : « Le système éducatif béninois doit être réformé pour s’insérer dans un contexte bi-plurilingue. L’Institut The Fifty Stars peut servir de tremplin pour impulser une dynamique nouvelle. »
Une méthode innovante et un enseignement interactif
Durant la cérémonie, le professeur Thomas Houessou-Adin a offert une démonstration en anglais pur, utilisant les fameuses ”journalist questions” (Who, What, When, Where, Why, How), et une approche sensorielle dénommée GOATVOK (Gustatory, Organic, Auditory, Tactile, Visual, Olfactory, Kinesthetic). Ce fut un moment d’apprentissage pour tous les participants, quel que soit leur niveau.
Henriette Houédanou, enseignante du primaire, a pu ainsi témoigner «J’ai appris en deux heures plus que je n’ai appris en plusieurs années. Vos méthodes sont à vulgariser partout en Afrique francophone. (…) C’est la première fois que j’entends ‘What does the time say now ?’ Et j’ai appris que ‘after’ et ‘past’ sont synonymes selon qu’il s’agisse d’anglais américain ou britannique. »
Elle n’est pas la seule à avoir été conquise. Les participants ont salué l’énergie communicative du fondateur, sa passion pour la langue anglaise et sa pédagogie par le jeu, notamment via les gestes interactifs « High-Five, Low-Five ».
La devise de l’Institut, « At The Fifty Stars, we talk the talk, we walk the walk », a été d’ailleurs déclinée en acte.
Contrairement à l’approche dans l’éducation formelle, l’enseignement dispensé par The Fifty Stars colle aux standards internationaux et vise à faire de l’anglais non pas une matière scolaire, mais un outil vivant, maîtrisé, et utilisé en contexte réel.
Roch Nepo salue cette dynamique : « La cérémonie a été un succès. Les techniques d’animation, le fait de mettre l’humour, c’est très fort. Le reste maintenant, c’est la délégation : trouver les personnes ressources pour prendre la relève.»
Une ambition pour la jeunesse béninoise et africaine
Le succès de l’inauguration de l’annexe de The Fifty Stars Abomey-Calavi n’étonne guère. En effet, le professeur Thomas Houessou-Adin est un pédagogue qu’on ne présente plus. Béninois mais aussi citoyen américain naturalisé, il est polyglotte. Il parle et/ou écrit plusieurs langues étrangères et africaines. Il a lancé en mars 2025 ”Passport to successful translation: a practical guide to puzzle out english-french french-english translation business” (Passeport pour une Traduction réussie), un guide pratique de 1250 pages paru aux Éditions Africa Scholastic and University Press – ASUP.
À travers The Fifty Stars Abomey-Calavi, il entend alors offrir un cadre structurant et inclusif à tous ceux qui souhaitent maîtriser l’anglais, de la 6ème au niveau doctoral. Le projet ambitionne aussi de délivrer des certifications alignées sur les standards nord-américains, et pourquoi pas, ouvrir un jour une université de langues appliquées.
Ancien élève de l’École normale supérieure de Porto-Novo, professeur Thomas Houessou-Adin est nanti d’un doctorat d’État américain (Ph.D.) en Africologie (études africaines, africaines-américaines et des Caraïbes dans une approche afrocentrique), à Temple University de Philadelphie, depuis 1997.
