Par la voix de ses porte-parole, Ferdinand Sourou Missenhoun et Pierrot Sourou Léon Akodjenou, la Fédération nationale des collectifs des enseignants pré-insérés du Bénin (FéNaCEPIB – Mestfp) ont adressé des lettres ouvertes à deux figures influentes de la République : la vice-présidente Mariam Talata et la première dame Claudine Talon. Objectif : obtenir, enfin, la concrétisation de la promesse gouvernementale de reversement des AME (Aspirants au métier d’enseignant) en agents contractuels de droit public de l’État.
Recrutés à l’issue de tests sélectifs, les AME portent, depuis six ans, le flambeau de l’éducation dans des centaines d’établissements secondaires du pays. Leur mission : instruire et former les générations futures, parfois dans des conditions précaires, souvent avec des sacrifices personnels. S’ils reconnaissent certaines avancées — notamment une amélioration salariale et l’octroi de nouveaux avantages —, les enseignants aspirants soulignent que leur statut reste fragile.
« Après toutes ces années, notre avenir demeure incertain », déplorent-ils, rappelant la promesse faite il y a plus de trois ans : régulariser la situation des AME ayant accompli au moins trois années de service. Une promesse qui, jusqu’ici, reste sans suite.
Un appel au leadership féminin
Dans leur lettre à la Vice-présidente Mariam Talata, la FéNaCEPIB salue « l’espoir et la force d’une femme au service de la Nation » et implore son intervention pour « faire bouger les lignes ». Symbole elle-même de promotion de la jeunesse et du leadership féminin, Mariam Talata, espère la fédération, pourrait user de son influence pour débloquer un dossier qui s’enlise.
La démarche auprès de la Première Dame prend un ton plus affectif. La plus grande faîtière des AME s’adresse à « la tendresse et la protection d’une mère envers ses enfants », demandant à Mme Claudine Talon de toucher le cœur du Chef de l’État.
Ferdinand Sourou Missenhoun et Pierrot Léon Akodjenou expriment la lassitude des AME : « Notre jeunesse s’épuise dans l’angoisse et l’incertitude. » Le soutien de la Première Dame est perçu comme un baume et une lumière pour rallumer l’espérance d’une régularisation tant attendue.
Les milliers de jeunes enseignants expriment leur volonté de continuer à servir l’école béninoise, mais avec la sérénité qu’offre un statut sécurisé.
La FéNaCEPIB, par la voix de ses deux représentants, dit ne pas jouer la confrontation frontale ; elle mise sur un plaidoyer courtois, nourri de respect et d’espoir. Mais en souhaitant que la promesse de reversement des AME devienne enfin réalité.
