La pétanque béninoise a plus que jamais rendez-vous avec l’histoire du 8 au 17 septembre prochain à l’occasion du 50ème Championnat du monde de la discipline. Vice-champion en 2016 à Madagascar et vainqueur de la coupe des Nations à Santa Suzanna (Espagne) en 2021, l’objectif des Guépards-boulistes est d’accrocher l’or dans le maximum des catégories, en tant que pays hôte de l’évènement planétaire qui aura lieu à l’esplanade de l’amazone.
Par Moucharaf Soumanou (Coll)
Conscients de l’enjeu et de la pression qui existent sur tout pays organisateur d’un évènement sportif, les autorités béninoises en charge du sport boule n’ont pas lésiné dans les efforts en amont. La sélection béninoise a entamé depuis mai 2023, sa préparation au Centre international de perfectionnement de pétanque (Cifop) sis à Djadjo dans la commune d’Abomey-Calavi.
Multiplier les entraînements afin d’être plus compétitifs et ne pas se faire surprendre par le temps sont les deux raisons entre autres, qui ont poussé « le président de la Fédération Béninoise de Pétanque Garba Yaya a ordonné que nous travaillons sur les trois mois fermes. Ainsi la préparation démarrée le 24 mai, nous finirons le stage après les championnats »confie le Directeur technique national Guy Tronou.
Aux dernières nouvelles, après deux semaines d’activités intenses au Bénin sur les plans de la technique, de la tactique et du psychique, cinq guépards et quatre amazones se sont envolés au Maroc pour la poursuite du stage de préparation. Il est prévu pour ces ambassadeurs choisis au terme d’une présélection effectuée dans les six ligues des douze départements du pays, plusieurs matchs amicaux au royaume chérifien en doublette et triplette.
Le report de la compétition a été bénéfique pour le Bénin.
Les 50èmes Championnats du monde de pétanque, qui devaient initialement se tenir en décembre 2022 au Bénin, ont été reportés à septembre 2023 en raison des retards dans la construction du boulodrome, substitué par des chapiteaux. Ce report ouvre l’opportunité au Bénin de présenter des équipes pour les compétitions en doublette. « On ne devait organiser que la triplette. Le président de la Confédération africaine de sports boules a négocié suite au report. En fin de compte, il a obtenu le championnat du monde en doublette en plus. Nous avons la chance de présenter deux équipes dans cette catégorie. C’est une porte très ouverte qui nous permet d’avoir des titres dans les sept catégories en jeu » salue Guy Tronou.
« Il y a sept titres en jeu, … Nous allons mouiller le maillot pour… »
Le Bénin vise le titre de champion du monde pour les prochains jeux après avoir été vice-champion du monde à Madagascar en 2016. L’encadrement technique comprend que gagner le titre demande à la fois de la matière et de la manière. « Nous avons déjà un titre. Nous ne pouvons pas faire moins. L’objectif c’est d’aller plus haut pour gagner ce titre. C’est beaucoup de travail mais nous avons les éléments qu’il faut. On fera le nécessaire pour ne pas décevoir notre nation » rassure le Directeur technique national. Dans le rang des boulistes, un seul résultat est attendu : finir champion du monde. « Il y a sept titres en jeu. Pourquoi ne pas aller en chercher trois ? On sera à domicile, on n’a pas le droit de faire piètre figure. Nous allons mouiller le maillot pour montrer aux Béninois que la pétanque n’est pas des moindres » promet Marcel Gbetable, bouliste béninois.
Les atouts de la sélection béninoise
Sur les 16 convoqués par le Directeur technique national Guy Tronou et son adjoint Thierry Babagbeto, les valeurs sûres du Bénin restent « Marcel Bio, vice-champion du monde en 2016 avec l’équipe nationale qui sera de la partie et Gerard Agossa, vice-champion du monde au tir de précision en Espagne en 2021. Ce dernier a acquiert et continue d’acquérir de l’expérience depuis lors». Guy Tronou appelle à la mobilisation générale pour pousser les Guépards à ce premier titre suprême mondial.