Upmb -Une assemblée générale élective tout sauf conviviale. C’est ce à quoi on a assisté jeudi 1er septembre à la Maison des médias Thomas Megnansan à Cotonou. À l’issue du chaos, Zakiath Latoundji de la liste « Ensemble, maintenons allumé le flambeau de l’espoir » a été déclarée élue pour un nouveau mandat de trois ans à la tête de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb). Ses deux challengers Josué Fortuné Mêhouénou et Fortuné Sossa contestent et dénoncent la violation des textes qui régissent l’Union.
Par Raymond FALADE
« La journée a été très dure ». Zakiath Latoundji, la présidente réélue l’a aussi reconnu à l’issue de l’assemblée générale élective de l’Upmb ; laquelle s’est déroulée dans un « brouhaha » total. Josué Fortuné Mêhouénou, l’un de ses challengers s’en est offusqué.
L’Assemblée générale élective de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) a démarré dans la matinée du jeudi 1er septembre avec la présentation du rapport d’activités du bureau sortant présidée par Zakiath Latoundji. Les débats qui ont succédé cette étape de la séance ont été très houleux.
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L’étape culminante de cette assemblée générale a été l’élection du nouveau bureau du l’Upmb. Tout a commencé autour de 17h30 min, avec la mise en place du présidium contesté plus tard par les congressistes notamment les candidats qui doutent de l’appartenance des membres à l’Union et de leur impartialité.
Ulysse Elliot Djodji va lever premièrement le ton. Il demande aux membres du présidium de se présenter. Lors de la présentation, l’on découvre que le plus jeune du présidium n’est pas membre de l’Upmb. Ce que l’intéressé a reconnu sur insistance du candidat Josué Fortuné Mêhouénou avant de s’enfuir de la salle.
Les challengers de la présidente sortante ont dénoncé des irrégularités notamment en ce qui concerne la liste électorale. D’autres vont même jusqu’à dire que des gens qui ne seraient pas membres de l’Upmb auraient été payés pour participer au vote au profit de la présidente sortante. Ils ont demandé à cet effet, la liste des participants à l’assemblée générale élective de 2019 pour s’assurer que ces personnes sont effectivement en règle et à jour vis-à-vis de leurs cotisations conformément aux textes de l’Union.
La situation a créé un tohu-bohu. Malgré cela, les deux autres membres du présidium ont procédé au remplacement du membre démissionnaire et ont poursuivi le processus de l’élection. « À mon âge, personne ne peut m’intimider », a déclaré le doyen d’âge du présidium. « Quel mode de vote vous choisissez ? » a-t-il lancé ensuite. « Main levée » ont répondu certains partisans de Zakiath Latoundji.
À 20 heures, le chargé de la sonorisation coupe le micro. « Mon contrat est terminé », a-t-il justifié. Pendant ce temps, le présidium poursuit le processus. On entendait à peine ce qui se disait. Ulysse Elliot Djodji et d’autres journalistes iront plaider. Ils ont même proposé de compléter de l’argent au propriétaire de la sonorisation. Une proposition qu’il a acceptée. Alors qu’il branchait ses appareils, une coupure d’électricité est intervenue dans la salle. Quelqu’un aurait disjoncté le disjoncteur. Le « Dj » profite pour ranger ses appareils. Malgré les plaidoiries, il a refusé de les remettre en marche, craignant de les endommager.
Les échanges vont se poursuivre dans le noir. Quelques minutes après, l’électricité est remise. Le mercure monte dans les états-majors des trois prétendants aux postes de président de l’Upmb. Les débats vont dans tous les sens. Les uns demandent la mise en place d’un autre présidium consensuel et un contrôle minutieux du fichier électoral. Les autres, surtout dans les états-majors de la présidente sortante, demandent plutôt la poursuite du processus avec le même présidium. Les forces de l’ordre qui sont jusque-là aux alentours de la salle vont faire leur entrée et se mettent derrière le présidium.
Tout à coup, le président du présidium déclare : « Qui sont pour la liste de Zakiath Latoudji ? » Un groupe de professionnels des médias s’élèvent, mains en l’air et entonne l’hymne national. Le doyen d’âge du présidium va ensuite déclarer Zakiath Latoundji élue présidente de l’Upmb.
« Il n’y a jamais eu élection ! Il n’y a jamais eu élection » ont contesté les professionnels des médias acquis à la cause des candidats Josué Fortuné Mêhouénou et Fortuné Sossa. Pendant ce temps, le présidium se fait escorter par les forces de l’ordre hors de la salle.
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Quelques minutes après, le présidium revient sur demande des partisans de la présidente sortante réélue pour la présentation des membres du nouveau bureau. Les bruits, les slogans de contestation n’ont pas permis au doyen d’âge de faire cet exercice. Il va se retirer à nouveau avec ses membres sous la protection des forces de l’ordre.
Zakiath Latoundji appelle à l’union, ses challengers visent la justice
Zakiath Latoundji n’était pas dans la salle lors du « scrutin » qui a consacré sa réélection. Elle est alors annoncée pour faire une déclaration. Devant ses partisans débordants de joie, elle indique que cette victoire « n’est pas la victoire de Zakiath Latoundji », plutôt « C’est la victoire de l’Union et je voudrais nous appeler tous à travailler pour l’intérêt de l’Union ».
Mais ses challengers ne sont pas prêts à cette union. Ils exigent une élection libre, transparente et dispensée de toute suspicion. Josué Fortuné Mêhouénou « dénonce une succession de violation des textes » qui régissent l’Upmb. Il promet passer par tous les moyens pour faire revenir « les professionnels des médias pour tenir une assemblée générale qui nous ressemble, qui est digne des éveilleurs de conscience que nous sommes ».
Fortuné Sossa aussi n’est pas content. « Heureusement, l’huissier assermenté était dans la salle et a suivi tout cela. Nous pensons que nous allons faire les formalités vers les structures compétentes qui ont qualité à constater ces irrégularités et à dire le droit » a-t-il promis.
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Autre fait insolite : un membre de l’équipe de Dynamisons l’Union a été mordu dans une altercation avec un partisan de Zakiath Latoundji. Il a dû se rendre à l’hôpital pour se faire panser la morsure.
Selon nos informations, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou a convoqué toutes les parties à son bureau ce jour.
