La paix est menacée dans le monde. Depuis Cotonou, la communauté Saint’Egidio prie et lance un appel pour la paix au Bénin, en Afrique et dans le monde entier.
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La communauté Saint’Egidio a organisé samedi 2 décembre une rencontre interreligieuse et de prière pour la paix à Cotonou. Autour du thème, «L’audace de la paix», les différentes confessions religieuses [musulmane, chrétienne et traditionnelle] ont réaffirmé leur engagement et surtout leur audace de la paix.
En effet, depuis l’année 1987, le vent de la paix a commencé par souffler. Grâce à un appel du Pape Jean-Paul II qui a réuni pour la première fois, les grandes religions du monde pour dialoguer, mais également pour prier.
La communauté Saint’Egidio s’est faite porte-voix de cet événement, rappelle Dr Léopold Djogbédé, son responsable. Ainsi, «chaque année, des femmes et hommes de religion du monde entier continuent de faire écho de ce terreau de paix au monde entier».
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«Appeler de la paix, c’est reconnaître que la paix est désormais compromise» reconnaît Père Ghislain Sanny. Le représentant de l’archevêque de Cotonou à cette rencontre en veut pour preuve, les théâtres de guerre, les violences, les rivalités politiques qui sont monnaie courante dans la société actuelle.
L’Institut Jean-Paul II qui a accueilli la rencontre est chargé d’un double symbole, souligne-t-il. Le retour à la source et un nouveau départ pour le combat de la paix. Alors «la présence des leaders religieux à cette rencontre est déjà un signe d’engagement pour la paix», salue-t-il.
«Avoir l’audace de la paix, c’est oser commencer à redécouvrir notre identité de personne humaine. C’est «désirer, aimer et appeler à la vie qui ne s’accomplit qu’en vivant d’amour» exhorte le Père Ghislain Sanny. Et vivre d’amour, c’est non seulement «prendre conscience que l’autre comme moi a une dignité, une liberté». Mais aussi, accepter que l’autre «a des droits et des devoirs que je dois reconnaître et respecter».
La paix, combat de plusieurs décennies
L’Union des associations des organisations des religions endogènes du Bénin (Uaoreb) est aussi embarquée sur le boulevard de la paix. Depuis l’année 2000, elle travaille aux côtés des autres religions sur la question. Selon Dah Adoko Hounnongan, président de l’Union, pour consolider l’audace de la paix, «il faut l’audace de la joie». Car, la paix ne peut se constituer sans l’audace de la joie qui n’est qu’un seul point d’accès.
La communauté Saint’Egidio est une communauté laïque de l’Église catholique. Elle est présente à Cotonou depuis le début des années 2000. «C’est une communauté qui apprend aux jeunes à grandir avec l’évangile, à grandir avec l’amour», informe Thierry Yenoui, responsable Fidjrossè de la communauté.
La rencontre du samedi a été sanctionnée par la signature d’un appel à la paix. Les représentants des différentes confessions religieuses ont matérialisé leur audace de la paix par cet acte.
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