Faure Essozimna Gnassingbé a été investi samedi 3 mai, président du Conseil au Togo. La cérémonie solennelle organisée par la Cour constitutionnelle marque l’entrée officielle pays dans la Ve République conformément à la constitution du 6 mai 2024.
Devant les sages de la Cour constitutionnelle, Faure Essozimna Gnassingbé a prêté serment, jurant de « respecter et de défendre la Constitution que la République togolaise s’est librement donnée, de remplir loyalement et fidèlement [sa] mission de serviteur du peuple, de [s’]engager à consacrer toutes [ses] forces à la défense de la patrie, de son intégrité territoriale et à la préservation de nos valeurs fondamentales de solidarité, de respect des droits humains, de paix et de l’unité nationale. »
Cette prestation de serment marque une nouvelle ère pour le Togo, sous le régime parlementaire instauré par la Constitution de la Vᵉ République. Le président du Conseil, chef du gouvernement, est désormais chargé de « coordonner l’action de l’exécutif sous le contrôle du Parlement, conformément à la volonté exprimée par le peuple togolais à travers les réformes institutionnelles récentes. »

Selon les informations publiée par la présidence du Conseil, le président de la Cour constitutionnelle a exprimé sa « confiance en la capacité du président du Conseil à mener cette noble mission avec sagesse, détermination et sens élevé de l’État. »
Remise du drapeau national
Un autre moment fort de la cérémonie fut la remise du drapeau national au président du Conseil par les Forces armées togolaises, un acte symbolique affirmant sa qualité de chef suprême des armées. Les Fat ont par ailleurs réaffirmé leur « adhésion indéfectible […] aux institutions républicaines et leur volonté ferme de défendre l’intégrité du territoire, de protéger les populations et d’assurer la stabilité du pays. »

La nouvelle Constitution du 6 mai 2024, fruit de consultations nationales et de débats à l’Assemblée, confère à la présidence du Conseil des responsabilités accrues en matière de coordination gouvernementale, de défense et de sécurité. Ce nouvel ordre institutionnel vise à renforcer « la stabilité, la responsabilité et la souveraineté populaire avec une vision de développement économique et social appropriée. »