La campagne nationale d’information et de sensibilisation sur le volontariat de l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE) a atterri vendredi 20 juin, à Klouékanmè. Une séance enrichissante à l’arrondissement central a réuni des participants satisfaits de découvrir le volontariat comme un véritable levier de développement personnel et communautaire.
C’est la quinzième étape d’une campagne nationale qui traverse les communes du Bénin. À Klouékanmè, l’Agence nationale pour l’emploi (AnpE) a réaffirmé son message : le volontariat est un puissant outil de transformation sociale. « Le jeune qui s’engage dans le volontariat œuvre pour la solidarité, la paix, l’unité, l’équité, l’égalité, la justice et les droits humains », a martelé Colombe Doyigbé Moustapha, directrice des Ressources humaines en charge du volontariat à l’AnpE.
Lors de cette rencontre, Fifamè Lucrèce Agossou, cheffe de l’Antenne AnpE du Couffo, a présenté les missions de l’institution. Elle a mis en lumière les trois axes majeurs d’intervention de l’Agence : l’intermédiation entre demandeurs d’emploi et employeurs, les mesures actives d’insertion, et la mise en œuvre de projets à travers le réseau des 77 Responsables d’Unités Locales de Promotion de l’Emploi (R/ULPE) dans chaque commune.
Colombe Doyigbé Moustapha a ensuite défini le volontariat comme un acte d’engagement libre, désintéressé, au service de l’intérêt général. Elle a distingué trois formes : le volontariat formel, encadré par des programmes étatiques tels que le Volontariat d’échanges et de mobilité (Tai), ou le Denva ; le volontariat non formel, porté par les organisations de la société civile ; et enfin le volontariat traditionnel, ancré dans les pratiques communautaires.
Elle a souligné les droits et responsabilités des volontaires, insistant sur les valeurs fondamentales de solidarité, d’intégrité et de respect de la dignité humaine, nécessaires à une action éthique et citoyenne.
Pour Fifamè Lucrèce Agossou, cet engagement est aussi une véritable école de la vie. « Le volontariat développe des compétences comportementales ou soft skills, très prisées dans le monde professionnel. C’est une voie d’épanouissement personnel et une contribution précieuse au développement communautaire », a-t-elle affirmé.
Parmi les temps forts de la journée figurait la présentation du Programme de Volontariat pour la Promotion de l’Éducation de la Femme. Selon Colombe Doyigbé, ce programme pilote, déployé auprès de 60 volontaires, vise à renforcer l’autonomisation féminine et prévenir les violences basées sur le genre, sans pour autant remettre en cause l’équilibre familial. « Il s’agit de permettre aux femmes de mieux participer à la gestion des responsabilités, dans un climat de respect mutuel », a-t-elle précisé.
Enfin, le sociologue Joseph Houeto, spécialiste de la vie associative, a clôturé la séance par une intervention sur la gestion de projets de volontariat. Il a expliqué comment concevoir, structurer et piloter des actions communautaires porteuses de sens. « Un volontaire doit traduire son engagement en actions concrètes au service de sa communauté », a-t-il résumé.
Une journée marquée par l’enthousiasme et la conviction, résumée en ces mots par le participant Marc Ballot : « Le volontariat fait évoluer une communauté. »