Dimanche 21 septembre, sur le plateau de l’émission ”Zone franche” de Canal 3 Bénin, le député Didier Maixent Djeigo s’est exprimé sur la désignation de Romuald Wadagni comme candidat de la mouvance présidentielle et sur l’accord controversé signé avec la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). L’élu de l’Union progressiste le Renouveau (UpR) a insisté sur le fait que « la concertation a bel et bien eu lieu » et que le processus s’inscrit dans la logique des réformes du système partisan.
Interpellé sur ce qui est qualifié de « copinage anti-idéologique », le député rétorque : « Non, non, je voudrais qu’on revienne à la réforme du système partisan, cette réforme qui a réduit le nombre de partis politiques et qui fait que les partis politiques sont plus solides, plus stables. »
Le député Didier Maixent Djeigo soutient que la signature d’un accord de gouvernance ou de coalition parlementaire est prévue par le Code électoral et doit être vue comme un pas en avant. « Ce qui compte le plus, c’est le Bénin », tranche-t-il. Et de rappeler que « s’il réside au sein de la Fcbe une capacité, une expertise, pourquoi ne pas la mettre au service du peuple ? »
« Wadagni a coché le plus de cases »
La désignation de Romuald Wadagni, candidat unique de la mouvance présidentielle continue de susciter la curiosité. Notamment en ses coulisses. Y a-t-il eu compétition interne au sein des partis ? Sans ambages, le député UpR rejette les suspicions de « parachutage ». Le processus poursuivi a été clair :
« Il n’a pas été question de choisir un nom au départ. Il a été question de fixer des critères », explique-t-il. Selon lui, c’est à l’issue de ce travail que « le ministre d’État Romuald Wadagni a été celui qui a coché le plus de cases ».
Il salue par ailleurs le rôle joué, le sens de don de soi du président de l’Upr, Joseph Djogbenou dans ce consensus. « Quand on a fixé les critères, il a été l’un des tout premiers, sinon le premier à dire de nous tous, le meilleur qui répond à cette étape précise, à ces critères, c’est Romuald Wadagni. »
La contradiction politique, rassure le député, a été donc bien préservée. Et il appelle à dépasser la ”conception carcérale” qui voudrait que les membres de l’opposition doivent s’opposer à tout, de façon systématique.
« Pour moi, la compétition et la contradiction sont transversales. Depuis le parti, un même parti, jusqu’entre les partis. » Il ajoute : « La compétition n’a pas du tout été annulée. La belle preuve, vous avez vu, depuis qu’une partie des animateurs de la politique ont pris des décisions, l’autre partie réfléchit pour trouver peut-être la réponse adaptée. »
Continuité mécanique ?
La désignation de Romuald Wadagni a suscité des craintes d’une pâle continuité du régime sortant de Patrice Talon. Ces craintes, l’invité ne les partage pas, surtout au regard des progrès obtenus par le gouvernement auquel appartient le dauphin. Il promet une continuité dans le bon chemin.
« Est-ce qu’on va continuer à avoir de nouvelles écoles ? De nouvelles routes ? Est-ce qu’on va continuer à améliorer le plateau technique des hôpitaux ? »
Autrement, la continuité doit être perçue comme un gage de stabilité et de développement.
Le député Maixent Djeigo soutient enfin que le choix de Wadagni marque une nouvelle étape dans l’histoire politique récente du Bénin : « Cette fois-ci, ce n’est pas un homme politique qui est parti vers les partis politiques. Ce sont les partis qui ont identifié celui que nous considérons comme le champion, le meilleur. »