La 47ᵉ Assemblée générale de l’Organisation internationale de normalisation (Iso), qui s’est tenue à Kigali, au Rwanda du 6 au 10 octobre, a été l’occasion pour le Bénin de confirmer son dynamisme sur la scène internationale.
Conduite par le Dr Mouhamed Nazif Moutawakilou, directeur général de l’Agence nationale de normalisation, de métrologie et du contrôle qualité (Anm), la délégation béninoise a non seulement participé aux grands débats stratégiques, mais elle a aussi activement œuvré pour tisser une toile de coopérations bilatérales prometteuses.
Cette participation s’inscrit dans une logique d’accompagnement de l’essor industriel que connaît le Bénin depuis 2016. « En raison de l’essor industriel considérable que connait le Bénin depuis 2016, il faut accompagner les efforts du gouvernement en état présent sur la scène internationale et dans les débats en vue de garantir la qualité des biens et services avec des normes qui conviennent », explique Abdel Madjid Adélakoun, chargé de communication de l’Anm.
En payant régulièrement ses cotisations, le Bénin assure non seulement son statut de membre à part entière, avec droit de vote, mais aussi une voix qui compte dans les délibérations internationales.
Cette assemblée générale de l’Iso a rassemblé près de 1000 participants de plus de 120 pays. Au cœur des discussions, le point à mi-parcours de la stratégie Iso 2030. Cette feuille de route vise à rendre la normalisation plus agile face aux défis mondiaux. Un accent particulier a été mis sur l’intelligence artificielle, avec cinq axes de travail définis par l’organisation, allant de l’élaboration de normes internationales sur l’IA à son utilisation pour créer de nouveaux services.
Partenariats concrets et reconnaissance africaine
Si les débats techniques étaient au centre des préoccupations, c’est en marge des sessions que le Bénin a marqué des points significatifs. Le Dr Moutawakilou a initié une série d’échanges fructueux qui ont débouché sur des engagements concrets. La Jamaïque a ainsi exprimé son intention formelle de nouer un partenariat avec l’Anm. Plusieurs pays africains, dont le Burkina Faso, le Congo, le Rwanda et le Sénégal, ont convenu d’organiser des visites de travail et d’échanges techniques bilatéraux. Enfin, des perspectives de formation en normalisation pour des experts béninois ont été ouvertes avec l’Inde.
Ces initiatives témoignent du crédit et de l’admiration que suscitent les efforts du Bénin dans le domaine de la normalisation. L’agence nationale, en s’impliquant activement, réussit à positionner le pays non plus comme un simple spectateur, mais comme un partenaire actif et sollicité.
