Alors que certains soupçonnaient une manœuvre de débauchage du gouvernement Talon dans l’affaire Sodjinou afin d’empêcher ”Les Démocrates” de participer à la présidentielle de 2026, une lettre du député Éric Houndété, vice-président dudit parti, innocente le pouvoir et lève le voile sur une crise principalement interne.
Fini le doigt accusateur pointé contre le gouvernement. Dans la lettre de Houndété datée du mercredi 15 octobre, l’auteur s’adresse à son « frère et ami » Michel Sodjinou, dont le refus de remettre sa fiche de parrainage pour l’élection présidentielle de 2026 menace la participation du parti.
Houndété y révèle ses multiples tentatives, restées vaines, pour joindre Sodjinou, allant jusqu’à se rendre à son domicile accompagné de plusieurs figures politiques. Il rappelle leur amitié de longue date, leurs parcours politiques parfois distincts, mais aussi les frustrations et « humiliations inutiles » subies par Sodjinou de la part de certains camarades du parti.
Le député reconnaît le droit de son ami de soutenir le candidat de son choix, mais l’implore, « à genoux », de revenir sur sa décision, au nom de l’intérêt supérieur du parti et de la nation. Selon lui, la situation dépasse leurs divergences : il en va de l’avenir démocratique du Bénin.
Pour rappel, le député François Sodjinou, mécontent du choix du candidat du parti, avait saisi le juge des référés du Tribunal de première instance de Cotonou et obtenu l’invalidation de sa fiche nominative de parrainage. Cette ”défection” rend d’office le dossier de candidature du duo des Démocrates incomplet. Et compromet, sauf normalisation, leur participation à la joute électorale prochaine.
