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Faculté de droit de l’Université de Parakou : Six étudiants seulement admis sur 2 482 à la première session

Par Koladé Raymond FALADE
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C’est une véritable catastrophe à la Faculté des droits et de sciences politiques de l’Université de Parakou. À l’issue de la première session de juin, seuls six étudiants sur les 2 482 régulièrement inscrits en première année de droit ont été déclarés définitivement admis rapporte La Nation.

Ces résultats, tombés il y a quelques jours, suscitent de nombreuses interrogations et inquiétudes à l’Université de Parakou. Ils traduisent un échec massif qui oblige la quasi-totalité des étudiants, soit 2 476 à se préparer pour la session de rattrapage. Une situation qui pourrait, à terme, entraver l’attractivité de la filière droit au sein de cette université publique.

Interrogé à ce sujet par La Nation, le doyen de la faculté, Moctar Adamou, se veut rassurant. Il rappelle que ce phénomène n’est pas nouveau et s’explique en grande partie par le système en vigueur. « Nous avons fait, depuis 2012, l’option du système Lmd. Ce n’est plus le système traditionnel qui voulait qu’avec 10 de moyenne, vous passiez », a-t-il justifié.

Dans ce système, la validation dépend de l’obtention de la moyenne dans toutes les unités d’enseignement. « En première année, nous avons jusqu’à 13 regroupements. Pour valider la première session, il faut avoir eu la moyenne dans chacune des 13 unités », a précisé le doyen.

Il a également indiqué que certains des six admis pourraient être d’anciens étudiants ayant repris uniquement quelques matières cette année. Selon lui, la politique stricte appliquée à l’université depuis 2020 est une réponse à un précédent constat d’échec. « Lorsqu’on a fait la première expérience en 2019, ceux qui avaient été déclarés admissibles à la première session avec des reprises dans quelques matières, ne sont plus venus composer à la seconde session », a-t-il déploré.

Pour éviter de tels comportements, la faculté a décidé qu’un étudiant ne peut être déclaré admis à la première session que s’il valide toutes les unités. « C’est mieux d’obliger les étudiants n’ayant pas validé les 100 % des unités à venir en éliminer le maximum, au cours de la seconde session », a-t-il expliqué. Il rappelle également qu’« il n’est pas possible pour un étudiant de quitter la deuxième année pour la troisième année, alors qu’il lui reste encore des matières à reprendre en première année ».

À ceux qui voient dans cette situation une faillite du système, le doyen répond qu’il n’en est pas question. « Ce n’est donc pas un échec. Sinon que c’est le système qui est comme ça ». Il s’est voulu optimiste, en rappelant que « l’année dernière, il y a eu environ 785 admis à la seconde session ».

Mais au-delà de la rigueur académique, Moctar Adamou estime que certains étudiants ne sont tout simplement pas faits pour cette filière. « Parfois, certains ne font pas le très bon choix. Ils viennent seulement pour augmenter l’effectif des étudiants de cette faculté », a-t-il regretté.

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