Home Actualité Abdel Bassith Barboza, humoriste et comédien : «Rire, ce n’est pas fuir les problèmes, c’est les regarder en face avec légèreté…»

Abdel Bassith Barboza, humoriste et comédien : «Rire, ce n’est pas fuir les problèmes, c’est les regarder en face avec légèreté…»

Par admin
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Créateur du comedy club “Général Barboza comedy”, Abdel Bassith Barboza est un jeune artiste humoriste et comédien béninois. Dès son plus jeune âge, il a commencé sa carrière artistique par des petites scènes ouvertes et est devenu aujourd’hui une figure importante dans le stand-up béninois. Son comedy club constitue aujourd’hui un véritable tremplin pour les jeunes talents, lui permettant de partager sa passion pour l’humour et de faire rire tout en faisant réfléchir, ce qui est son seul objectif. À travers cet entretien, il parle de son parcours artistique, ses souvenirs et de son prochain “One-man-show.””

Propos recueillis par N. Fidèle DEDEGNONHOU

Comment avez-vous découvert votre passion pour l’humour et qu’est-ce qui vous a poussé à devenir humoriste?

Abdel Bassith Barboza : Depuis tout petit, j’ai toujours été celui qui faisait rire la famille, les amis et même mes enseignants à l’école. Mais c’est en découvrant le stand-up que j’ai compris que faire rire pouvait être une mission de vie. Rire, c’est libérateur. Dans un monde souvent stressant, je veux être ce rayon de rire qui aide les gens à respirer un peu. C’est la conviction que l’humour peut transformer les mentalités, apaiser les tensions et transmettre des messages puissants qui m’a poussé à embrasser ce métier.

Quels sont vos rôles ou spectacles les plus marquants à ce jour ?

J’ai présenté plusieurs séquences remarquées dans le cadre du Général Barboza comedy club et de L’humour dans l’espace public, un projet que je porte avec passion pour démocratiser le stand-up dans les rues et les places de Cotonou. À part cela, je suis impatient de présenter mon “One-man-show” intitulé “Drôle d’enfance”, prévu pour le 25 décembre 2025, qui sera un moment fort de ma carrière. Il s’agira d’un spectacle très personnel, plein de nostalgie, de vérité et d’énergie.

Quelles sont les thématiques que vous abordez dans vos spectacles ? Y a-t-il un message central que vous souhaitez transmettre à votre public ?

J’aborde des thèmes universels liés à l’enfance, la famille, l’éducation, la société, les tabous, la pauvreté, le mensonge, et bien sûr la vie quotidienne des africains.
Mon message central, c’est que le rire peut être une forme de lucidité. Rire, ce n’est pas fuir les problèmes, c’est les regarder en face avec légèreté pour mieux les comprendre.
À travers mes textes, je veux que le public reparte en se disant : “J’ai ri, mais j’ai aussi appris quelque chose sur moi et sur nous.”

Comment préparez-vous vos personnages et vos sketchs ?
Je pars toujours de l’observation : les gens dans la rue, les discussions, les situations absurdes du quotidien. Je note tout, puis je construis autour : une idée, un rythme, une chute, un jeu corporel.

Chaque sketch est comme une petite histoire où j’incarne plusieurs personnages. Parfois même des enfants, des parents, ou des figures sociales que je rends vivants à travers ma gestuelle et ma voix.
Ensuite, je teste mes textes sur scène, je peaufine selon les réactions du public. Le rire, c’est mon meilleur baromètre.

Quels sont les défis auxquels les artistes humoristes font face dans l’industrie du spectacle au Bénin ?

Le premier défi, c’est le manque de structures professionnelles : peu d’espaces de diffusion, peu de soutien technique, et surtout une absence d’encadrement réel pour les humoristes émergents. Il y a aussi le manque de financement et parfois une sous-estimation du métier d’humoriste. Mais malgré tout, une nouvelle génération d’artistes, dont je fais partie, est en train de bâtir une scène humoristique solide, à force de persévérance et de créativité.

Avez-vous des projets en cours ou à venir dont vous aimeriez nous parler ?

Oui, mon projet actuel, c’est mon One-man-show intitulé “Drôle d’enfance”, prévu pour le Jeudi 25 décembre 2025 à 19h19 au Théâtre de Verdure de la maison du peuple d’Agla à Cotonou. C’est un spectacle très spécial pour moi, parce qu’il raconte avec humour et tendresse les réalités de l’enfance africaine, entre innocence, bêtises, éducation et nostalgie.

À travers “Drôle d’enfance”, je veux replonger le public dans ces petits souvenirs qui nous ont façonnés, tout en faisant passer un message : notre passé peut être drôle, mais il en dit long sur la société d’aujourd’hui.
Ce spectacle marque une étape importante de mon parcours, car c’est mon premier grand solo, un rêve que je concrétise avec passion, détermination et beaucoup d’amour du public.

Pour conclure Abdel Bassith Barboza, quel message souhaitez-vous adresser à vos fans et aux jeunes qui aspirent à devenir humoristes comme vous ?

À mes fans, je dis merci du fond du cœur. Votre soutien est mon carburant. Vous riez, vous partagez, vous venez aux spectacles… sans vous, un humoriste n’existe pas.
Aux jeunes, je dirais : croyez en votre talent, même quand personne ne rit encore. Le rire, c’est une graine. Parfois, il faut du temps pour qu’elle pousse. Travaillez, persévérez, restez vrais parce que dans ce métier, le plus drôle, c’est d’être sincère.

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