La 3ème édition du Salon nationale de l’orientation professionnelle et de l’inclusion financière (SaNOPIF) organisé par la Société d’inclusion financière (Sif Groupe) s’est ouverte mardi 8 août à l’Université d’Abomey-Calavi. Un creuset pour informer les participants sur les métiers porteurs d’avenir, notamment dans le secteur du numérique et l’importance d’une bonne éducation financière.
Par Félicité DJIGLA (Stag.)
Chaque année, l’Afrique met sur le marché de l’emploi, environ 10 millions de jeunes selon les chiffres communiqués par Armel Allavo, président du comité d’organisation et gérant de Sif Groupe. Dans ce contexte marqué par la désuétude de certaines filières de formation, dépassées par l’évolution technologique et ne répondant plus aux besoins du marché de l’emploi, il urge d’orienter les jeunes sur les nouvelles filières porteuses d’avenir.
À cet effet, le thème retenu pour cette édition du SaNOPIF est « Quel choix de formation opéré dans une économie numérique pour l’insertion dans l’emploi ». L’objectif est d’orienter les nouveaux bacheliers, étudiants, jeunes diplômés et même les professionnels en quête de reconversion vers des filières porteuses d’avenir, en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi.
« Faute de compétences adaptées, les jeunes représentent jusqu’à 60% des chômeurs africains », révèle Armel Allavo. Relever le défi de l’employabilité et de l’entrepreneuriat devient donc un impératif. Le Salon national d’orientation professionnelle et d’inclusion financière (SaNOPIF) se veut donc un creuset pour faciliter et adapter l’orientation des jeunes tout en favorisant leur inclusion financière numérique.
Pendant 4 jours, il s’agit d’« Outiller les jeunes au travers d’informations riches et de qualité » pour leur permettre « d’opter pour les filières de formation adaptées aux besoins actuels du marché, gage d’une future insertion professionnelle réussie », s’est convaincu Steve Facia, ambassadeur du SaNOPIF 2023.
Compte tenu de l’opportunité que représente ce salon pour ces jeunes en quête de repères, le directeur général du Fonds national de la microfinance (Fnm), Louis Biao a invité les participants à « tirer meilleure partie de ce salon » car « ces quatre jours peuvent être le déterminant de leur avenir ». Pour lui, le principal défi qui se dresse devant la jeunesse est celui de la créativité.
Le partage d’expériences
Pendant les 4 jours que durera cette 3ème édition du SaNOPIF, les participants pourront s’inspirer de l’expérience et du parcours des experts nationaux et internationaux conviés pour la circonstance. Les panels de ce premier jour étaient essentiellement centrés sur les mécanismes d’une bonne orientation professionnelle des jeunes.
Ces mécanismes aujourd’hui répondent à trois procédés, indique le coach en orientation académique, scolaire et professionnelle camerounais André Hot. Il s’agit du suivisme, du choix des parents et du choix par défaut.
L’expert en orientation professionnelle Wenceslas Mahoussi, a fait savoir qu’une bonne orientation professionnelle part d’un choix de métier « et qu’il faut aimer ce choix ». « Chez nous en Afrique, nous n’avons pas compris que quand on va à l’école, il faut faire un choix et que ce choix est déterminant pour sa vie », déplore-t-il.
Vocation, aptitudes et besoins du marché de l’emploi sont selon lui les facteurs qui devraient motiver ce choix. « Il faut que chaque jeune puisse développer son intelligence artificielle en utilisant le numérique et trouver ce qu’il aime » a-t-il conseillé, s’adressant aux participants. Son co-panéliste André Hot, a estimé que les jeunes devraient être à l’affût des formations, informations et innovations dans les différents secteurs d’avenir pour pouvoir profiter des opportunités du moment.
Les participants ont salué l’initiative du Sanopif qui vient répondre à leur besoin en termes d’orientation professionnelle. Rodrigue Kintonnou, étudiant à la Faculté des sciences et techniques en retient que l’orientation commence « dès le bas-âge ». Marcas Azia, nouvelle bachelière, retient comprend quant à elle « qu’il faut associer à ses études l’entrepreneuriat car c’est ce qui nous sauvera ». « Nous devons profiter de tout ce qui est à notre disposition comme atouts du numérique », a-t-elle défendu.
Les activités du SaNOPIF 2023 se poursuivent jusqu’au vendredi 11 août avec comme innovation pour cette édition, la foire de l’emploi qui permettra aux jeunes, de subir des entretiens d’embauche surplace auprès des structures partenaires de l’initiative.
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