Depuis plusieurs semaines, des tortues marines en décomposition s’échouent sur les 125 km de côtes béninoises. Ce qui menace la biodiversité, le l’éco-tourisme et la santé publique. Les acteurs locaux lancent un appel à l’aide.
Une odeur nauséabonde flotte sur les plages. Le littoral, de Sèmè à Hilacondji, connaît ces temps-ci l’échouage massif et répété de tortues marines mortes. Un responsable d’Ong en charge de l’assainissement de la plage, qualifie la situation de « catastrophe environnementale ».
Sur la plage de Fidjrossè, près d’un navire échoué, à Hilacondji face ou à Togbin face à l’hôtel Bel Azur, et sur de nombreux autres sites, les carcasses en décomposition des tortues protégées jonchent le sable. « Il n’y a pas de jour depuis plus de trois semaines que nous ne découvrons de nouvelles tortues mortes », confie un agent.
Une question centrale reste alors sans réponse : qu’est-ce qui tue les tortues ? Pollution maritime ? Activités de pêche ? Une épidémie affectant spécifiquement la population de tortues ? Ou une ingestion de déchets plastiques ?
Les acteurs en charge de l’aménagement des aires marines protégées affrontent en outre la question du ramassage et de l’enfouissement des carcasses. Des opérations qui nécessitent des équipements de protection pour les agents et un protocole d’enfouissement respectueux de l’environnement.
