Le Programme de filets de Protection Sociale productifs (Pfpsp)-Gbessoke entre dans sa phase opérationnelle. Dès la soirée du jeudi 18 septembre, les premiers transferts monétaires ont été versés aux ménages des 12 communes pilotes, couvrant les 12 départements du pays. Le lendemain, vendredi 19 septembre, 20 621 bénéficiaires, dont 85 % de femmes, ont découvert sur leur téléphone portable le montant alloué pour ce premier mois : 208 272 100 Fcfa.
Cette phase pilote prévoit la distribution mensuelle de transferts pendant neuf mois. Un appui productif supplémentaire de 50 000 Fcfa sera versé aux 6ᵉ et 9ᵉ mois afin de soutenir les Activités génératrices de revenus (Agr). Au terme de cette première cohorte, près de 4 milliards Fcfa auront été mobilisés pour les populations des 12 communes pilotes. La montée en puissance progressive du programme permettra ensuite de toucher l’ensemble des 77 communes du Bénin, après certification des ménages par l’INStaD.
Le lancement de Gbessoke repose sur une phase préparatoire méthodique. Les ménages bénéficiaires ont été certifiés sur le terrain par une équipe mixte de l’Institut national de la statistique et de la démographie et du ministère des Affaires sociales et de la microfinance. Des cartes Sim sécurisées ont été distribuées pour recevoir les transferts électroniques, garantissant transparence et traçabilité. Les listes finales ont été validées avec soin, et des organes communautaires de gestion des plaintes ont été mis en place pour assurer un suivi participatif et équitable.
« Avec Gbessoke, nous passons d’une logique d’assistance à une dynamique de résilience économique. Ces transferts sont un tremplin pour que chaque bénéficiaire devienne acteur de son propre développement », a déclaré Véronique Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la microfinance, lors de sa descente à Za-Kpota pour la distribution des cartes Sim.
Gbessoke, un moteur de développement
Au-delà des transferts monétaires, Gbessoke se distingue par son caractère productif. Les bénéficiaires sont accompagnés via le réseau des Relais communautaires et des guichets uniques de protection sociale (Gups), afin d’investir dans des Agr et renforcer leur capital humain. Cette approche vise à réduire la dépendance et à transformer l’aide en moteur de développement communautaire.
Le programme prévoit d’accompagner 150 000 ménages pauvres extrêmes, soit près d’un million de Béninois, grâce à un suivi rapproché, un appui à l’autonomisation économique, la mise en place de Gups supplémentaires et le relèvement de 10 000 ménages victimes d’inondation. Cette stratégie s’inscrit dans une logique plus large du ministère des Affaires sociales et de la microfinance, en complément du projet Arch, du microcrédit Alafia et d’autres programmes sectoriels.
Gbessoke illustre la volonté du Bénin de traduire sa croissance économique en bien-être partagé. En combinant inclusion financière, autonomisation économique et protection sociale, le programme établit un modèle durable et innovant pour la gouvernance sociale dans le pays et dans la sous-région.
1 Commentaire
Le programme de gbésoke n’est pas respecté chez nous dans mon localité parce que c’est pas donné aux être humain vulnérable c’est partager entre les conseillers municipaux et Communal les genres extrêmement vulnérable sont à terre