Le gouvernement a instauré en conseil des ministres du mercredi 24 septembre, le régime de l’assurance agricole indicielle. Cette décision acte la généralisation de ce mécanisme de protection financière innovant destiné à protéger les agriculteurs contre les aléas climatiques et autres risques de production .
Les résultats du projet pilote sur l’assurance agricole indicielle ont été encourageants, se réjouit d’entrée le gouvernement. Mené par le Fonds national de développement agricole (Fnda), il a pris en compte 11 000 riziculteurs lors de la campagne écoulée.
Sur ce total, 2 341 producteurs sinistrés ont effectivement perçu une indemnisation. Depuis lors, l’assurance agricole indicielle suscite l’engouement chez les bénéficiaires. Le régime couvrira initialement les filières riz, coton et bétail, avec une extension prévue pour impacter 100 000 bénéficiaires .
Particularités et avantages du modèle indiciel
L’assurance traditionnelle nécessite une évaluation longue et complexe des pertes sur le terrain. Or, à l’opposé, le modèle indiciel déclenche le versement des indemnités de manière automatique et objective dès qu’un indice prédéfini (corrélé au rendement des cultures ou à la production agricole) est atteint, lit-on dans le relevé du conseil.
Ce fonctionnement permet une indemnisation plus rapide des agriculteurs, réduit les coûts administratifs et limite les risques de litiges.
Cette politique vise à renforcer la résilience des exploitations agricoles, sécuriser l’accès au crédit et consolider le secteur agricole qui pèse 24% dans le Pib national et emploie environ 28% de la population active.