Inaugurés le samedi 11 octobre, les nouveaux locaux du Centre de droit administratif et de l’administration territoriale (Cedat) ont abrité, le même jour, la première soutenance de thèse. Amos Langanfin y a défendu devant un jury de cinq membres les fruits de ses recherches en droit public. Ses travaux, jugés d’une grande pertinence, lui ont valu le grade de docteur de l’Université d’Abomey-Calavi.
Par Yélian KINTOHOU
Un jury composé de cinq membres, dont trois présents et deux en ligne, a examiné les travaux de l’impétrant portant sur « La dualité de procédure nationale et non nationale dans la commande publique au Bénin, au Sénégal et au Togo ». La soutenance a fait salle comble. Avec dextérité, Amos Langanfin a présenté, pendant une quinzaine de minutes, ses travaux d’un volume de 501 pages.
Dans ces trois pays de l’espace Uemoa, objet de réflexion de la thèse, Amos Langanfin a analysé les impacts de la dualité de procédure sur la sécurité juridique. Il a en effet constaté « une dualité dans les procédures de commande publique entre celles imposées par les bailleurs de fonds et les procédures nationales ». Il conclut que « cette dualité, observée au Bénin, au Sénégal et au Togo, n’assure pas toujours l’efficacité recherchée dans la gestion publique ».
Le sujet, explique Langanfin, vise à renforcer la performance de la commande publique dans l’espace Uemoa, et plus précisément dans les États objets de l’étude. Il poursuit un intérêt scientifique, social, pédagogique et théologique.
Le jury n’a formulé aucune observation particulière, ni sur la forme, ni sur le fond. Pour le rapporteur, le professeur Cyrille Gougbédji, le sujet est « rempli de charge terminologique et épistémologique ». Il est traité dans « un bon style », a-t-il ajouté. Le jury a unanimement reconnu la qualité rédactionnelle de l’impétrant.







Pour le président du jury, le professeur Hygin Kakaï, qui a souligné la pertinence du travail, « Amos Langanfin Glèlè a fait une brillante soutenance ». « Le sujet est très intéressant, transdisciplinaire et multidimensionnel », a-t-il reconnu.
Après la remise de la toge, le nouveau docteur, Amos Langanfin, a exprimé toute sa reconnaissance à son directeur de thèse. « Je ne saurais trouver les mots pour remercier le professeur Ibrahim David Salami, qui m’a fait l’honneur de me conduire au titre de docteur. C’est une gratitude infinie », reconnaît-il.
Dirigée par le professeur Ibrahim David Salami, la thèse a été rapportée par les professeurs Cyrille Gougbédji, Yacouba Ouedraogo et Serge Sobze. Le jury était présidé par le professeur Hygin Kakaï.