L’ancien président Boni Yayi s’oppose à la création d’un Sénat au Bénin. Il a donné son avis dans une publication sur sa page Facebook.
« Cette initiative ne va pas dans le sens du renforcement de notre démocratie. Engagée sans consensus national, elle s’inscrit dans un climat d’exclusion qui fragilise la cohésion sociale et compromet la sérénité du débat républicain », écrit-il.
Le Sénat, tel que présenté par les porteurs de la proposition de loi de révision de la constitution, « constitue une initiative antidémocratique, contraire aux principes fondamentaux de la séparation des pouvoirs et au bon fonctionnement de nos institutions », prévient-il.
Il annonce dès lors sa renonciation à y siéger. En effet, cette institution, si la loi est adoptée, devrait être composée notamment des anciens présidents de la République ainsi que ceux de l’Assemblée nationale.
« Je ne saurais en aucun cas faire partie de cette institution comme membre de droit ni cautionner un tel projet, dont le dessein véritable semble être de modifier la nature même de notre régime politique . Une telle dérive institutionnelle met en péril les acquis démocratiques chèrement obtenus par le peuple béninois au prix de tant de sacrifices. »
Il appelle alors les députés du parti Les Démocrates, qu’il préside, à user de leur “minorité de blocage” pour faire échec au de création d’un Sénat. « En agissant ainsi, les 22 députés LD honoreront leur serment d’artisans de la restauration de la démocratie au Bénin, à cette dernière session ordinaire de la 9ᵉ législature » assure-t-il.
C’est la deuxième sortie musclée du prédécesseur du président Patrice Talon. La première était consacrée à l’exclusion de son parti de la présidentielle de 2026. Boni Yayi y voyait la main du gouvernement et accuse son successeur de ne plus vouloir de l’opposition au Bénin.
			        
			        
			        
														
															