Certains promoteurs d’établissements scolaires privés, laïcs et confessionnels, essentiellement ceux du Borgou pour l’instant, demandent un moratoire de deux ans au gouvernement pour se conformer à l’obligation de délivrer des factures normalisées aux parents de leurs apprenants. Raison évoquée, des difficultés à mettre en application la mesure à cause du manque de temps matériel pour s’y conformer.
Par Sènankpon DOSSOU
Ces promoteurs d’établissements scolaires par le biais de leurs structures faîtières, ont saisi le Directeur général des Impôts à cette fin. « Cette année, le gouvernement est allé vers les promoteurs d’établissements privés ou les gestionnaires d’écoles privées, laïques ou confessionnelles pour que désormais, ils puissent également faire délivrer des factures normalisées aux parents d’élèves. Mais comme nous venons d’être informés et qu’il nous faut acquérir les machines devant servir à cet effet, les structures faîtières au niveau de l’église protestante et celle catholique ainsi que des écoles laïques ont décidé de porter à l’attention de l’Etat béninois, à travers le directeur général des Impôts, leur souhait de le voir leur accorder un moratoire de deux ans », a indiqué le coordonnateur départemental du patronat des écoles privées du Borgou, Claude Tikou. Il estime que les établissements scolaires concernés n’ont suffisamment pas été avertis et sont de ce fait dans l’incapacité de se mettre en conformité vis-à-vis de cette disposition. « Dans le monde scolaire privé, nous n’arrivons pas déjà à surmonter les charges qui sont liées à nos activités. Nous faisons également du social. Contrairement aux autres entreprises qui sont mercantiles, nous faisons beaucoup plus du social. Je crois que d’ici à là, nous allons nous conformer. Nous ne sommes pas contre cette mesure prise par l’Etat. C’est un plaidoyer afin qu’on puisse mieux nous accompagner », a ajouté Claude Tikou.
Le coordonnateur départemental du patronat des écoles privées du Borgou a reconnu que les factures normalisées n’ont en réalité aucun impact sur les frais de scolarité. « Les établissements scolaires privés ne paient pas la Tva. Il n’y a pas de Tva sur les frais d’écolage », a-t-il précisé. Toutefois, il a avoué qu’au nombre des avantages qu’elle offre, cette facture devrait permettre à ces établissements de procéder à un meilleur suivi, par rapport à leur gestion.