Aucune base militaire française n’est en construction au Bénin. L’audio qui circule sur les réseaux sociaux à ce propos depuis quelques temps n’est que pure intoxication, a aussitôt réagi le secrétaire général du gouvernement, porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji à travers un post publié sur la page méta du gouvernement.
L’enregistrement audio qui a suscité la réaction du porte-parole est un extrait de l’émission « revue de presse africaine » de Radio France Internationale (Rfi) du mardi 26 septembre 2023. « Dans cet élément audio, le journaliste Frédéric Couteau a rapporté un prétendu site d’information dit “Mourya Niger” selon lequel une base militaire française serait en construction proche de la ville de Kandi et s’apprêterait à accueillir les troupes françaises dont le retrait progressif du Niger est annoncé ».
Ledit site ajoute que « même si le gouvernement du Bénin tente de démentir l’information, il reconnaît tout de même qu’il y a à Kandi des instructeurs Français et Belges dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes qui tentent de s’implanter dans les pays côtiers dont le Bénin ».
Le porte-parole du gouvernement avait toujours reconnu ‘a présence desdits instructeurs dans le nord du pays en proie aux attaques terroristes: « nous bénéficions de l’appui d’instructeurs Français, Belges et Américains », mais « aucune base militaire française n’est en construction dans notre pays, et davantage pas dans le département de l’Alibori », insiste Wilfried Léandre Houngbédji.
D’ailleurs, clarifie-t-il, «les instructeurs Français et Belges dont il s’agit, sont repartis depuis plus de six (06) mois que leur mission s’est achevée ». Par conséquent, les allégations contenues dans l’enregistrement audio relèvent «d’élucubrations de gens en quête de sensation et qui sans aucune enquête, s’autorisent des affirmations sans fondement », conclut Wilfried Léandre Houngbédji.
Aversion
Ces dernières années, la présence militaire française en Afrique, vue comme une force d’occupation néocoloniale – rencontre l’aversion des populations. Elle est davantage nourrie par une longue présence au Sahel que d’aucuns jugent inefficace contre le terrorisme.
Ainsi, dans plusieurs pays de la sous-région notamment au Mali et au Burkina Faso les militaires français ont été expulsés par les nouveaux régimes militaires. Ceux qui sont encore présents au Niger vont aussi plier bagage d’ici fin 2023, a annoncé il y a quelques jours le président français, Emmanuel Macron après environ deux mois de bras de fer. Un retrait qui intervient sur demande des militaires qui ont renversé le 26 juillet dernier, l’ex président Mohamed Bazoum.
Depuis cette annonce, des spéculations font état de ce que la prochaine destination des forces militaires françaises serait le Bénin. Ce qui permettra selon certaines personnes, à la France de toujours contrôler le Sahel.
Par Raymond FALADE