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Religion/Gouvernance : Les évêques demandent des réformes centrées sur l’Homme

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Ce mercredi, les chrétiens entament la période de carême qui s’étend sur 40 jours. A la veille, les évêques du Bénin ont adressé au peuple une lettre pastorale intitulée « La vérité vous rendra libres ». Elle a été présentée le mardi 5 mars par le Père Eric Oloudé Okpéïtcha, directeur de la cellule de communication de la Conférence épiscopale du Bénin (Ceb). Les évêques s’y sont penchés sur les réformes en vogue et souhaitent qu’elles prennent en compte l’Homme dans toutes ses dimensions.

Par S.B. AGBON

C’est au quatrième point de « La vérité vous rendra libres » qu’on lit le souhait des prélats. En effet, ils observent que « Depuis quelques temps, notre pays le Bénin est devenu un vaste chantier de réformes et de grands projets dans bien des domaines. Nos gouvernants actuels nourrissent et déploient de légitimes ambitions pour faire de notre nation une cité-phare ». Ce qui n’est pas mauvais. Toutefois, ces réformes ne doivent pas s’écarter de l’Homme au risque de provoquer plutôt son malheur. « A oublier ou négliger la primauté de chaque être humain dans la gouvernance de la cité, on aboutit à un climat de morosité, de tension, de révolte et même de rejet, surtout si, face aux cris du peuple en souffrance, l’on reste sourd, séduit par les sirènes opportunistes des griots inconditionnels », a indiqué le présentateur, le Père Okpeitcha. D’où, les évêques insistent que « des réformes et projets d’une telle envergure nécessitent une vigilance accrue sur l’homme, sur le respect de sa dignité et de sa liberté, la quête permanente de son adhésion et de sa contribution personnelle. Ils impliquent une prise en compte de toutes les dimensions sociale, spirituelle, matérielle, culturelle, de la personne humaine ». Il s’avère donc que cette lettre des évêques colle bien à l’actualité sociopolitique nationale. Elle vient alors à point nommé pour toucher les cœurs des différents acteurs.

Le Père Eric Oloudé Okpéïtcha précise par ailleurs que « Le contexte de cette Lettre pastorale est celui de l’entrée en carême. Pour les chrétiens catholiques, le carême est un temps fort qui s’étale sur une durée de 40 jours pendant lesquels, ils sont instamment invités à se détourner du péché par le jeûne, la prière et l’aumône afin de célébrer le mystère pascal, c’est-à-dire, la Passion-Mort-Résurrection du Christ dans la joie d’un cœur purifié ».

 

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