Le président russe Vladimir Poutine a approuvé cette semaine la nouvelle doctrine nucléaire du pays.
Par nature, la Russie maintient une politique défensive en matière de dissuasion nucléaire. «Moscou considère les armes nucléaires comme un moyen de dissuasion, dont l’utilisation est une mesure extrême et forcée».
Toutefois, l’utilisation de l’arme nucléaire est désormais possible en cas d’agression de la part d’un État non nucléaire soutenu par un État qui dispose de l’arme atomique. La Russie considérera cela à l’avenir comme «agression conjointe», souligne le média Sputnik.
Par ailleurs, l’agression contre la Russie de la part de n’importe quel pays membre d’un bloc militaire sera considérée comme une agression de l’ensemble du bloc. Par exemple, si la Grande Bretagne ou la France s’attaque un jour à la Russie, le pays de Staline y verra une agression de l’Otan dont les deux font partie.
«La Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en cas d’agression, y compris si l’ennemi présente une menace critique avec des armes conventionnelles», ajoute Sputnik.
La nouvelle doctrine nucléaire russe permet le recours aux armes nucléaires en réponse à l’utilisation d’armes de destruction massive contre elle ou ses alliés.
Au total, «La dissuasion nucléaire vise à faire comprendre à un adversaire potentiel l’inévitabilité des représailles en cas d’agression contre la Fédération de Russie», a commenté le Kremlin.
Le pire guette en Ukraine bientôt ?
La signature du président Vladimir Poutine, dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, fait monter les inquiétudes. Puisque toutes les conditions posées par la nouvelle doctrine nucléaire sont réunies en Ukraine qui reçoit le soutien constant des pays de l’Otan.
La Russie va-t-elle passer à l’acte surtout que les États-Unis viennent d’autoriser des frappes en profondeur du territoire russe ?
Sans détour, le Kremlin ne l’exclut pas. «L’utilisation de missiles occidentaux conventionnels par l’Ukraine contre la Russie selon la nouvelle doctrine pourrait conduire à une réponse nucléaire» a déjà prévenu la présidence. La Russie est la première puissance nucléaire mondiale avec plus de 5000 têtes d’ogives nucléaires.
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